Les athlètes canadiens de bobsleigh et de skeleton appellent à la démission dans un contexte de culture toxique.
Citant des problèmes systémiques au sein de l’organisation sportive nationale, certains des meilleurs athlètes canadiens de bobsleigh et de skeleton demandent la démission des principaux membres du personnel du programme.
Une lettre signée par plus de 60 athlètes a été envoyée lundi au conseil d’administration de Bobsleigh Canada Skeleton, demandant la démission de la présidente Sarah Storey et du directeur de la haute performance Chris Le Bihan.
Le mouvement intervient deux semaines après la clôture des Jeux olympiques de Pékin, où Justin Kripps a piloté la luge canadienne à quatre pour remporter une médaille de bronze et où sa compatriote Christine de Bruin a décroché le bronze en monobob.
La lettre cite des problèmes de culture, de sécurité, de transparence et de gouvernance, affirmant que le personnel prend des décisions arbitraires sur des questions telles que la sélection des équipes en se basant sur des préjugés, et se préoccupe peu de la sécurité des athlètes.
Par exemple, l’équipe canadienne de skeleton a participé à l’épreuve d’essai des Jeux olympiques de Pékin l’automne dernier sans la présence d’un entraîneur, ce qui lui a valu de nombreuses bosses et contusions sur une piste peu familière.
Les athlètes de l’équipe de développement disent qu’ils n’ont pas eu accès à un traitement médical lors d’un camp à Whistler, en Colombie-Britannique, y compris un athlète de bobsleigh qui a été éjecté d’un traîneau.
Plusieurs athlètes de skeleton ont récemment déclaré à la Presse canadienne qu’ils étaient presque entièrement autofinancés.
Mirela Rahneva, qui s’est classée cinquième en skeleton féminin à Pékin, estime que sa saison olympique lui a coûté environ 30 000 $.
La lettre indique que « les problèmes systémiques au sein de BCS ont eu un impact négatif sur les sports de bobsleigh et de skeleton et sont devenus de plus en plus problématiques. De nombreux athlètes ont souffert physiquement, mentalement, émotionnellement et financièrement du fait que l’organisation n’a pas réussi à résoudre ces problèmes systémiques, et l’avenir des deux sports est en danger sous le régime administratif actuel.
« Les athlètes estiment que la démission immédiate… est nécessaire pour faire évoluer la culture de cette organisation vers un modèle sûr, favorable et fonctionnel, centré sur l’athlète, à partir duquel on pourra former de futurs champions du monde et olympiques. »
Les plus de 60 signataires comprenaient des athlètes actuels et retraités qui ont concouru depuis 2014.
Ce rapport de la Presse canadienne a été publié pour la première fois le 7 mars 2022.