Le gouvernement fédéral s’apprête à redéposer le projet de loi sur la radiodiffusion
Le ministre du Patrimoine, Pablo Rodriguez, s’apprête à redéposer le projet de loi du gouvernement fédéral modifiant les lois canadiennes sur la radiodiffusion afin d’imposer aux entreprises de médias sociaux et aux géants du streaming une réglementation similaire à celle à laquelle sont soumis les diffuseurs traditionnels de télévision et de radio.
La législation a été mise en demeure pendant la nuit, ce qui signifie qu’elle pourrait être déposée dès mercredi.
Le projet de loi C-10, tel qu’il était connu lors de la dernière législature, a fait du surplace et est mort au Sénat lorsque les élections fédérales de 2021 ont été déclenchées. Dans sa plateforme, le Parti libéral a promis de relancer le projet de loi dans les 100 jours, un objectif qu’il atteindra probablement si le projet de loi est présenté dans les prochains jours.
Au cours de la dernière législature, le projet de loi a fait l’objet d’une vive opposition de la part du public, en partie à cause des messages contradictoires du ministre de l’époque, Steven Guilbeault, concernant la réglementation du contenu généré par les utilisateurs.
La législation vise les géants du web et la réglementation du contenu canadien, mais elle s’est embourbée dans des questions de liberté d’expression et de réglementation du contenu des utilisateurs, alimentées par une série d’amendements opaques apportés à la dernière minute.
Tout au long de la lutte législative litigieuse sur les mises à jour de la Loi sur la radiodiffusion, les libéraux, et parfois d’autres partis, ont repoussé l’idée des conservateurs de présenter le projet de loi comme une question de liberté d’expression, la jugeant trop simpliste et peu sincère.
Il est possible que le projet de loi à venir soit une version modifiée du projet initial, afin de répondre à certaines des préoccupations persistantes. Interrogé à la fin de l’année dernière pour savoir s’il prévoyait de retravailler la législation, Rodriguez a répondu qu’il l’étudiait mais qu’il ne s’était pas engagé dans un sens ou dans l’autre.
Dans sa version précédente, le gouvernement cherchait à apporter des changements visant à garantir que les principales plateformes de médias sociaux et les services de streaming tels que Netflix, Instagram, TikTok, YouTube et Spotify promeuvent et paient leur juste part aux artistes canadiens et sont tenus à des normes similaires à celles des diffuseurs réguliers.
Ce projet de loi est l’un de ceux que les libéraux ont déclaré être prioritaires pour passer à la Chambre dans les semaines à venir, avec des réformes distinctes promises sur les préjudices en ligne qui seront présentées après que le a été pris en compte dans leur rédaction du projet de loi.