Un promoteur chinois en difficulté effectue un paiement d’obligations : rapport
Un promoteur chinois en difficulté, dont la lutte pour éviter un défaut de paiement de plusieurs milliards de dollars a ébranlé les marchés financiers mondiaux, a viré 83,5 millions de dollars vendredi pour effectuer un paiement en retard aux détenteurs d’obligations étrangers, selon un journal gouvernemental.
La lutte d’Evergrande Group pour réduire sa dette de 2 trillions de yuans (310 milliards de dollars) afin de se conformer aux restrictions officielles plus strictes sur les emprunts a fait craindre qu’un défaut de paiement puisse déclencher une crise financière. Les responsables chinois ont tenté d’apaiser les craintes des investisseurs en affirmant que les problèmes d’endettement peuvent être contrôlés et qu’il ne devrait pas y avoir d’impact sur l’industrie financière.
Evergrande a viré de l’argent vendredi sur un compte de Citigroup pour un paiement d’obligations qui était dû le 23 septembre, a rapporté le Securities Times, citant des sources non identifiées.
Evergrande a manqué des paiements fin septembre et début octobre aux investisseurs d’obligations libellées en dollars américains émises à l’étranger. La société a déclaré mercredi qu’un délai de grâce de 30 jours pour effectuer ces paiements avant d’être déclarée en défaut n’avait pas encore expiré.
Le parti communiste au pouvoir fait pression sur les entreprises pour qu’elles réduisent leurs niveaux d’endettement qu’il considère comme dangereusement élevés.
Les économistes estiment que Pékin peut éviter un resserrement du crédit si Evergrande fait défaut sur ses dettes envers les banques chinoises et les détenteurs d’obligations, mais veut éviter de donner l’impression d’organiser un renflouement tout en essayant de forcer d’autres entreprises à réduire leur dépendance à l’égard de la dette.
Le ralentissement de la construction a contribué à faire baisser la croissance économique de la Chine à un niveau inattendu de 4,9 % par rapport à l’année précédente au cours des trois mois se terminant en septembre. Les prévisionnistes s’attendent à une nouvelle décélération de la croissance si les restrictions financières restent en place.