Selon un juge, le commissaire de la GRC a manqué à son devoir en réagissant lentement au rapport du chien de garde.
OTTAWA — Un juge fédéral déclare que la commissaire de la GRC, Brenda Lucki, a enfreint la loi en ne répondant pas rapidement à un rapport d’un organisme de surveillance concernant l’espionnage présumé de manifestants anti-pétrole.
Dans une décision récemment rendue, la juge en chef adjointe de la Cour fédérale, Jocelyne Gagné, déclare que Mme Lucki a manqué à son devoir en vertu de la Loi sur la GRC en ne soumettant pas une réponse au rapport provisoire de la Commission civile d’examen et de plaintes sur les allégations d’espionnage « dès que possible ».
La décision est une victoire pour l’Association des libertés civiles de la Colombie-Britannique, qui a fait valoir qu’il y avait une culture de complaisance au sein de la GRC qui a entraîné une lenteur inexcusable dans les dossiers de plainte.
La commission des plaintes a lancé une enquête d’intérêt public et a terminé un rapport provisoire sur les allégations d’espionnage en juin 2017, le transmettant à la GRC pour qu’elle commente les conclusions et les recommandations.
Le chien de garde ne peut pas faire de conclusions et de recommandations finales sur une plainte avant que le commissaire de la GRC ne réponde à un rapport intérimaire et, par conséquent, le plaignant et le public sont laissés en attente de la résolution de l’affaire.
Lucki a répondu au rapport en novembre 2020, mais seulement après que l’association ait lancé son action en justice.
Ce rapport de la Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 11 janvier 2022.