Faire de l’inuktitut la langue officielle du Canada, déclare le représentant inuit au groupe de travail de l’ONU.
Le Canada sera le fer de lance d’une initiative décennale des Nations Unies visant à faire revivre et à protéger les langues indigènes du monde entier, y compris les langues menacées comme le michif, la langue métisse.
Aluki Kotierk, représentante des Inuits au sein d’un groupe de travail de l’UNESCO créé pour marquer la décennie des langues indigènes, dit qu’elle souhaite que le Canada montre l’exemple en faisant de l’inuktitut une langue nationale officielle aux côtés de l’anglais et du français.
Le groupe de travail mondial, qui se poursuivra jusqu’en 2032, comprend des représentants des Inuits, des Premières nations et des Métis du Canada.
Les représentants ont dit qu’ils voulaient voir plus d’actions pour s’assurer que les langues indigènes soient plus largement parlées au Canada et enseignées dans les écoles.
Une porte-parole de Pablo Rodriguez, le ministre du patrimoine, a déclaré que le gouvernement prévoyait des initiatives pour promouvoir et revitaliser les langues indigènes, et pour sensibiliser le public à leur « perte critique. »
La plupart des 90 langues indigènes du Canada identifiées par l’UNESCO sont en danger.
Kotierk, président de l’organe représentatif des Inuits pour les droits et les négociations des traités, affirme que le Canada devrait faire de l’inuktitut une langue officielle afin de garantir que la scolarisation et les autres services dans la langue inuite soient un droit au Nunavut.
Environ 70 % de la population du Nunavut parle l’inuktitut et cette langue est reconnue comme langue officielle sur le territoire, bien que la plupart des écoles soient en anglais.
Kotierk et Lori Idlout, députée du Nunavut, affirment que les enfants inuits ont le droit d’être éduqués dans leur propre langue.
Ce rapport de la Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 11 janvier 2022.