Moins de Canadiens endettés malgré COVID-19 : sondage
Moins de Canadiens disent être endettés cette année, malgré les difficultés financières qui ont accompagné la pandémie de COVID-19 en cours.
C’est ce qu’indique un nouveau sondage publié jeudi, mené en ligne par Ipsos pour la Banque Manuvie.
L’Enquête de 2021 sur la dette de la Banque Manuvie du Canada a interrogé 2 001 Canadiens âgés de 20 à 69 ans qui vivent dans des ménages dont le revenu est supérieur à 40 000 $.
L’enquête a révélé que près d’un tiers (32 %) des répondants ont déclaré n’avoir aucune dette, ce qui représente une augmentation de 5 % par rapport à l’automne 2020 et une augmentation de 11 points depuis l’automne 2019.
« Cela nous montre que pendant la pandémie, de nombreux Canadiens ont fait un travail admirable pour rembourser leur dette et planifier leur avenir », a déclaré Rick Lunny, président et chef de la direction de la Banque Manuvie dans un communiqué de presse.
Lunny a déclaré que « continuer à faire preuve de retenue à ce stade » pourrait « certainement les aider à atteindre leurs objectifs financiers à long terme ».
Le rapport indique que la part de Canadiens porteurs de « formes d’instruments de dette » a également diminué au cours de la pandémie et « est bien en deçà de ce qui a été observé avant la pandémie ».
Seulement 30 % des Canadiens ont déclaré avoir une marge de crédit, ce qui représente une baisse de 4 % par rapport à 2020 et une baisse de 6 % par rapport à 2019.
Le nombre de Canadiens ayant contracté des prêts personnels a également chuté à 16 %, une baisse de 5 % par rapport à l’automne 2020 et une baisse de six points par rapport à 2019.
Les types de dettes les plus courants étaient les cartes de crédit avec solde, les hypothèques et les prêts automobiles, avec respectivement 51 %, 48 % et 37 % des répondants.
Le sondage a également révélé que 11 pour cent des Canadiens ont déclaré qu’ils avaient «beaucoup de dettes», tandis que 29 pour cent ont dit qu’ils avaient «une certaine dette».
Vingt-huit pour cent ont déclaré avoir « très peu de dettes ».
Cela signifie que 68 pour cent des Canadiens ont déclaré avoir au moins une forme de dette en dehors de leur hypothèque.
Mais, ce chiffre marque une diminution de 5% par rapport aux 73% qui ont déclaré une dette plus tôt dans la pandémie. De plus, avant la pandémie, 79% des personnes interrogées ont déclaré avoir une forme de dette en dehors de leur hypothèque.
Dans l’ensemble, huit pour cent des personnes interrogées ont déclaré qu’elles «croyaient fermement» qu’elles étaient devenues plus responsables sur le plan budgétaire à la suite de la pandémie, et 43 pour cent ont déclaré qu’elles étaient «plutôt d’accord» avec cette affirmation.
HABITUDES DE DÉPENSE ET COT DE LA VIE
Alors que la pandémie semble avoir permis à de nombreux Canadiens de rembourser leurs dettes, près de la moitié des répondants au sondage ont déclaré que leurs dépenses dépassent leurs revenus.
Cela représente une augmentation par rapport aux 35 % des personnes interrogées qui étaient d’accord avec cette déclaration au printemps 2021 et aux 37 % des Canadiens qui étaient d’accord à l’automne 2020.
Cette année, seulement 13 % ont déclaré que leurs revenus augmentaient plus rapidement que leurs dépenses.
De plus, une écrasante majorité — 88 % — se dit préoccupée par le taux d’inflation au Canada.
De plus, 64 pour cent des Canadiens ont dit qu’ils estimaient que le coût de la vie avait augmenté. Cela représente une augmentation de 3% par rapport aux réponses recueillies au printemps 2021.
Dix-neuf pour cent des personnes interrogées ont déclaré que le coût de la vie avait « beaucoup augmenté », tandis que 45 pour cent ont déclaré qu’il avait « un peu augmenté ».
Le sondage a également révélé que les Canadiens prévoient d’être plus prudents dans leurs dépenses pendant la période des Fêtes.
Le sondage a révélé que seulement 61% des personnes interrogées ont déclaré qu’elles prévoyaient d’acheter des cadeaux, une baisse de 5% par rapport à l’automne 2018.
Seulement environ une personne sur cinq (22 pour cent) a déclaré que son budget de magasinage des Fêtes était plus élevé cette année que l’année dernière. Cinquante-deux pour cent ont déclaré que leur budget était le même que l’année précédente. Quatorze pour cent ont déclaré que leur budget serait « un peu moins », tandis que neuf ont dit qu’il serait « beaucoup moins ».
FRAIS DE LOGEMENT
Les répondants à l’enquête ont également été interrogés sur les prix des logements.
Le rapport a révélé que 73 pour cent des Canadiens qui ne sont pas propriétaires ont déclaré qu’ils aimeraient posséder une maison, mais n’en ont pas les moyens.
Une majorité (71 pour cent) des répondants à l’enquête ont également déclaré qu’ils étaient préoccupés par les prix des logements dans leur communauté, avec 87 pour cent disant qu’ils pensaient qu’il y avait une crise du logement abordable à travers le pays.
Lunny a déclaré que malgré le fait que les prix des logements aient atteint des « niveaux records », l’accession à la propriété est « possible dans l’environnement de taux d’intérêt actuel – pour ceux qui peuvent effectuer l’acompte ».
« C’est pourquoi une planification financière flexible est impérative », a-t-il poursuivi. « Quel que soit votre situation ou l’environnement dans lequel nous opérons, les gens doivent bien comprendre où va leur argent, comment ils peuvent minimiser leurs dépenses actuelles et comment ils peuvent trouver des moyens d’économiser davantage pour atteindre leurs objectifs. »
Méthodologie : La Banque Manuvie du Canada a interrogé 2 001 Canadiens en ligne dans toutes les provinces du pays, âgés de 20 à 69 ans et dont le revenu familial est supérieur à 40 000 $. L’enquête a été menée par Ipsos entre le 14 et le 18 octobre 2021. Les résultats ont été pondérés en fonction du sexe, de l’âge, de la région et de l’éducation. Le sondage a un intervalle de crédibilité de +/- 2,5 pour cent 19 fois sur 20, de ce que seraient les résultats si tous les adultes canadiens entre 20 et 69 ans avaient été sondés.