MAID : Anciens Combattants Canada découvre qu’un employé a parlé à 4 vétérans
Une enquête menée par Anciens Combattants Canada a confirmé qu’un ancien employé avait eu des conversations inappropriées avec ; au sujet de la demande d’aide médicale à mourir (AMM), alors que toutes les autres allégations ont été jugées « non fondées ».
Le ministère des Anciens Combattants a publié vendredi les conclusions de l’enquête qu’il a menée sur les conversations inappropriées.
Le ministère affirme que ces incidents ont été isolés chez un employé, qui ne travaille plus pour le ministère des Anciens Combattants, et qu’il ne s’agit pas d’un « problème généralisé et systémique ».
Le ministère des Anciens Combattants a transmis les incidents à la GRC et dit « regretter profondément ce qui s’est passé et comprendre la gravité de ces incidents complètement isolés ». Le rapport a également été transmis au Comité permanent des anciens combattants.
Bien que d’autres allégations aient été soulevées depuis, le rapport final indique que le ministère des Anciens Combattants les a examinées de manière approfondie et a conclu qu’elles n’étaient pas fondées.
« Comme je l’ai dit dès le début, ce qui est arrivé à ces anciens combattants est totalement inacceptable », a déclaré le ministre des Anciens Combattants, Lawrence MacAulay, dans un communiqué de presse. [Le rapport confirme clairement que ces quatre cas ont été isolés par un seul employé et nous avons transmis cette affaire à la GRC. Nos employés de première ligne sont entièrement dévoués et se soucient profondément des anciens combattants qu’ils servent chaque jour. Les anciens combattants peuvent être sûrs qu’ACC est toujours disponible pour répondre à leurs besoins dans le respect et la compassion.
Des fonctionnaires du ministère des Anciens Combattants, s’adressant aux journalistes lors d’une séance d’information technique vendredi matin, ont déclaré qu’ils n’avaient pas confirmé si l’un des quatre anciens combattants identifiés dans le rapport avait poursuivi la MAID à la suite de leurs discussions initiales avec l’ancien employé.
Ils ont déclaré être au courant du décès d’un ancien combattant, bien qu’ils n’en aient pas confirmé la cause.
Interrogés sur le nombre d’allégations jugées infondées, les fonctionnaires ont répondu qu’ils ne pouvaient pas fournir de chiffre définitif, mais qu’il y en avait moins de 20 et plus de quatre.
Le rapport final indique que l’enquête a commencé après qu’un ancien combattant a contacté le centre d’appels du ministère le 21 juillet 2022 pour déposer une plainte alléguant qu’un employé avait évoqué la MAID de manière inappropriée au cours d’une conversation téléphonique qu’ils avaient eue plus tôt ce jour-là.
L’ancien combattant a allégué que l’employé avait mentionné avoir fourni des informations sur la MAID à un autre ancien combattant. [Le ministère affirme avoir pris des « mesures immédiates » en s’excusant auprès de l’ancien combattant et en réaffectant son dossier au responsable de l’employé. [La direction a entamé un « processus d’enquête » le 22 juillet, indique le rapport, et les dossiers des autres vétérans affectés à cet employé ont été examinés pour voir si d’autres conversations au sujet de la MAID avaient eu lieu.
Le 19 août, le ministre MacAulay a demandé au ministère de mener une enquête complète. [Quelques jours plus tard, le ministère a confirmé un deuxième incident où l’on avait discuté de façon inappropriée de la MAID avec un ancien combattant, selon le rapport. [Le ministère dit qu’il a ensuite offert des directives écrites sur la MAID à tout le personnel qui sert les anciens combattants et a organisé cinq séances au cours des semaines suivantes pour souligner que le fait d’entamer une conversation avec les anciens combattants sur la MAID « est totalement inacceptable ».
L’examen des dossiers s’est étendu à 2 153 autres dossiers sur lesquels l’employé avait travaillé depuis 2016, l’année où la MAID est devenue légale au Canada.
En novembre, le ministère des Anciens Combattants a appris que deux autres anciens combattants avaient eu des conversations au sujet de la MAID avec l’ancien employé.
Le ministère, quant à lui, affirme avoir examiné l’ensemble des 402 000 dossiers de ses bases de données clients, remontant à juin 2016, et n’avoir trouvé aucun cas où la MAID avait été évoquée, à l’exception des quatre qui avaient déjà été identifiés.
Avec les fichiers de Rachel Aiello, Senior Digital Parliamentary Reporter