Les militants tibétains sont expulsés du site de la cérémonie de la flamme des Jeux de Pékin
Quatre militants tibétains ont été expulsés de l’extérieur du site archéologique de l’ancienne Olympie et placés en détention lundi, une heure avant le début de la cérémonie d’allumage de la flamme des Jeux olympiques d’hiver de Pékin 2022.
Les militants, trois femmes et un homme, ont été emmenés au poste de police de l’ancienne Olympie, a déclaré un porte-parole du groupe de militants. Le porte-parole a précisé qu’ils n’avaient ni protesté ni déployé de banderoles.
Un responsable du commissariat de l’Olympie antique a déclaré à Reuters que les quatre personnes avaient été retenues, mais pas arrêtées.
« Nous ne savons pas encore comment cela va se développer », a déclaré le responsable de la police. « Nous ne pouvons pas donner plus d’informations à ce stade ».
Deux militants des droits de l’homme ont manifesté dimanche à Athènes et ont été arrêtés. Ils avaient déployé un drapeau tibétain et accroché une banderole sur laquelle on pouvait lire « Free Hong Kong – Revolution » au monument de l’Acropole.
De nouvelles protestations sont attendues mardi, lorsque la flamme sera remise à Athènes aux organisateurs des Jeux de Pékin.
La capitale chinoise deviendra la première ville à accueillir à la fois les Jeux d’hiver et les Jeux d’été lorsqu’elle organisera l’événement du 4 au 20 février, mais des protestations et des appels au boycott concernant le bilan du pays en matière de droits de l’homme ont entaché les préparatifs.
Des groupes de défense des droits de l’homme et des législateurs américains ont demandé au Comité international olympique (CIO) de reporter les Jeux et de déplacer l’événement à moins que la Chine ne mette fin à ce que les États-Unis considèrent comme un génocide permanent contre les Ouïghours et d’autres groupes minoritaires musulmans.
Les autorités chinoises ont été accusées de faciliter le travail forcé en détenant environ un million de Ouïghours et d’autres minorités principalement musulmanes dans des camps depuis 2016.
La Chine nie tout acte répréhensible, affirmant avoir mis en place des centres de formation professionnelle pour lutter contre l’extrémisme.
Reportage de Karolos Grohmann, édition d’Ed Osmond).