Les candidats à la direction du Parti conservateur se préparent au premier débat officiel
Les six candidats en lice pour devenir le prochain chef du Parti conservateur du Canada se retrouveront sur scène ce soir pour le premier des deux débats officiels.
L’événement d’Edmonton a lieu moins d’une semaine après que cinq des six candidats aient offert une performance fougueuse lors d’un débat non officiel à Ottawa, où l’accent a été mis sur la lutte contre les mandats COVID-19 et la récente manifestation des convois dans la capitale nationale.
Ce soir, les candidats répondront à des questions sur des sujets tels que l’avenir de l’énergie, l’environnement, la loi et l’ordre, le coût de la vie et le Nord.
Ce débat mettra en vedette Patrick Brown, le maire de Brampton, en Ontario, qui a choisi de vendre des adhésions au parti la semaine dernière au lieu de participer à l’événement d’Ottawa.
Ses adversaires comprennent le député de longue date Pierre Poilievre, que M. Brown a récemment critiqué pour avoir offert ce qu’il a appelé des « conseils d’investissement farfelus » pour avoir dit que la crypto-monnaie Bitcoin était une solution à l’inflation.
Poilievre s’est également retrouvé sur la défensive la semaine dernière face à sa collègue députée Leslyn Lewis, qui l’a attaqué sur l’authenticité de son soutien à ceux qui s’opposent aux mandats pandémiques, ainsi que sur sa position sur les questions sociales conservatrices.
Lewis, qui s’oppose à l’avortement, s’est classée troisième dans la course à la direction du parti en 2020 et bénéficie à nouveau d’un soutien considérable de la part des groupes qui croient en la restriction de l’accès à la procédure.
Cette question a refait surface à la lumière d’un projet d’avis de la Cour suprême des États-Unis qui a récemment fait l’objet d’une fuite et qui suggère qu’elle pourrait annuler une loi nationale protégeant le droit à l’avortement dans ce pays.
Avant le débat de mercredi, le ministre fédéral libéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, devait faire une annonce concernant le financement de l’avortement.
L’ancien premier ministre du Québec Jean Charest, qui a lancé sa candidature à la direction du parti à Calgary en mars, sera également présent sur scène. Il se présente comme le leader national sérieux dont le parti a besoin pour battre le Premier ministre Justin Trudeau.
Le député de la Colombie-Britannique Ed Fast, qui copréside sa campagne, a récemment qualifié Charest d’outsider dans la course parce qu’il a quitté la politique fédérale depuis près de 25 ans.
Un autre outsider autoproclamé est Roman Baber, le député indépendant de l’Ontario que Doug Ford a expulsé de son caucus progressiste-conservateur au début de 2021 pour s’être opposé à un verrouillage provincial mis en place pour endiguer la propagation du COVID-19.
Avant l’événement de mercredi, M. Baber a publié une déclaration annonçant qu’il mettrait fin à la péréquation, un programme dans le cadre duquel des recettes fédérales sont versées aux provinces dont la capacité fiscale est inférieure à la moyenne pour payer les services, ce qui est profondément impopulaire auprès des conservateurs de l’Alberta. Il s’est également engagé à accorder aux Canadiens une réduction de l’impôt sur le revenu.
Au cours du débat de la semaine dernière, le député rural de l’Ontario Scott Aitchison a demandé à ses collègues candidats d’améliorer leur comportement, affirmant que leurs attaques personnelles les uns contre les autres décourageaient les personnes qui envisageaient de voter pour les conservateurs.
Ce rapport de la Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 11 mai 2022.