Le porte-parole de Québec Solidaire a subi des pressions pour dire une insulte raciale pendant le débat électoral au Québec.
Lors d’un tête-à-tête dans le cadre du débat francophone jeudi soir sur TVA, le porte-parole de Québec Solidaire (QS) Gabriel Nadeau-Dubois a subi des pressions de la part du chef du Parti Québécois (PQ) Paul St-Pierre Plamondon pour dire une insulte raciale.
La conversation a tourné autour de l’idée de liberté académique et des limites à tracer en matière de liberté d’expression.
« Je pense que cela dépend des étudiants et des enseignants », déclare Nadeau-Dubois. « Je pense que toutes les idées sont autorisées à être dites, sont autorisées à être débattues ; les livres devraient être lus et débattus. »
Lorsque le modérateur de TVA, Pierre Bruneau, lui demande si certains livres devraient être interdits, St-Pierre Plamondon déclare que la liberté de parole, d’art et d’expression sont des éléments fondamentaux de la démocratie, et que les gens ne devraient pas être insultés pour avoir des opinions différentes.
Nadeau-Dubois répond en disant qu’il est d’accord, notant qu’en tant que société, nous devrions être capables de débattre de telles idées – et d’accepter une critique constructive de nos valeurs.
« Tout cela fait partie de la liberté académique », ajoute-t-il avant que Bruneau ne l’interrompe pour lui demander s’il était prêt à citer des exemples de travaux universitaires controversés — « le livre de Pierre Vallières, par exemple. »
Pierre Vallières, un journaliste et écrivain québécois, est reconnu comme un leader intellectuel du Front de libération du Québec qui a écrit un livre intitulé N—– blancs d’Amérique (N—— blancs d’Amérique).
« Il ne s’agit pas de bannir des mots ou de bannir des livres », réplique Nadeau-Dubois. « C’est normal qu’il y ait des débats parce que la société change et que les mentalités évoluent ».
Une fois de plus, le porte-parole de QS se fait couper la parole, cette fois par St-Pierre Plamondon, qui le presse de nommer le livre de Vallières.
« Êtes-vous capable de donner le titre de ce livre ? » demande-t-il.
« Bien sûr, nous pouvons dire le nom du livre de Pierre Vallières », répond Nadeau-Dubois, qui se demande si le chef péquiste ne l’attaque pas personnellement avant de tenter de faire dévier la conversation sur le manque d’enseignants dans les écoles.
L’argument est coupé court lorsque le temps s’écoule sur le sujet.