Des milliers de manifestants assiègent l’hôtel de ville de la capitale arménienne.
Des milliers de partisans de l’opposition se sont rassemblés dans la capitale arménienne mercredi, assiégeant la mairie pendant des heures, alors qu’ils maintenaient la pression sur le premier ministre du pays pour qu’il démissionne afin de rechercher un traité de paix avec l’Azerbaïdjan voisin.
Les manifestants ont tenté de prendre d’assaut le bureau du maire mais ont été arrêtés par la police, et se sont finalement dispersés après une épreuve de force tendue qui a duré plusieurs heures.
Des manifestations quotidiennes ont balayé Erevan depuis le mois dernier, les partisans de l’opposition bloquant les rues et les bâtiments du gouvernement pour pousser à la démission du Premier ministre Nikol Pashinyan.
Pashinyan est devenu une nouvelle cible de rancœur après avoir parlé au parlement de la nécessité de signer un accord de paix avec l’Azerbaïdjan.
L’Arménie et l’Azerbaïdjan sont enfermés dans un conflit vieux de plusieurs décennies au sujet de la région séparatiste du Haut-Karabakh, qui se trouve en Azerbaïdjan mais était sous le contrôle des forces arméniennes soutenues par l’Arménie depuis la fin de la guerre en 1994.
Au cours d’une guerre de six semaines en 2020, l’Azerbaïdjan a repris le contrôle d’une grande partie du Haut-Karabakh et des territoires adjacents qui étaient contrôlés par les forces arméniennes. Moscou a négocié un accord de paix pour mettre fin aux combats et a déployé des soldats de la paix dans la région.
Alors que l’Arménie et l’Azerbaïdjan se rapprochent d’un véritable accord de paix cette année, les forces d’opposition en Arménie ont lancé une nouvelle vague de protestations contre le pouvoir de Pashinyan.