Le taux d’inoccupation diminue dans tout le Canada : étude
Selon un nouveau rapport, le pourcentage de logements vides a diminué à l’échelle nationale pour la première fois en 20 ans, et a baissé dans plus de la moitié des communautés les plus peuplées du Canada.
Le rapport a été préparé par la société de recherche immobilière Point2Homes, à partir des données de population et d’occupation des logements de Statistique Canada, afin de calculer les taux d’inoccupation. Les taux d’inoccupation sont définis en fonction du pourcentage de logements privés qui ne sont pas « occupés par des résidents habituels. »
En 2001, le taux d’inoccupation à l’échelle nationale au Canada était de 7,8 %, puis il est passé à 8,4 % en 2006, à 8,6 % en 2011 et à 8,7 % en 2016. Toutefois, le taux de vacance pour 2021 était de 8 %.
Les taux d’inoccupation ont également diminué dans 87 des 150 villes les plus peuplées du Canada au cours des 10 dernières années. La communauté qui a connu la plus forte baisse est Saanich, en Colombie-Britannique, sur l’île de Vancouver, où le taux d’inoccupation a chuté de 53 %, passant de neuf pour cent en 2011 à quatre pour cent en 2021.
À l’autre bout du spectre, St. Albert, en Alberta, située juste à l’extérieur d’Edmonton, est la ville qui a connu la plus forte augmentation du taux d’inoccupation. Le taux d’inoccupation était de deux pour cent environ en 2011 et de quatre pour cent en 2021, ce qui représente une augmentation de 93 pour cent.
Les quatre collectivités dont le taux d’inoccupation était supérieur à 10 pour cent étaient Kawartha Lakes (Ontario), Wood Buffalo (Alberta), Fort Erie (Ontario) et Innisfil (Ontario).
Si l’on examine les plus grandes villes du Canada, les taux d’inoccupation à Montréal, Calgary et Ottawa sont demeurés essentiellement inchangés entre 2011 et 2021. À Toronto, le taux d’inoccupation a augmenté de 36 %, passant de 5 % à 7 %.
Le taux d’inoccupation à Vancouver, qui affichait l’un des taux les plus élevés de tout le Canada, a également baissé, passant de huit à sept pour cent. Sept des dix villes qui ont connu la plus forte baisse des taux d’inoccupation sont situées en Colombie-Britannique.
Les baisses des taux d’inoccupation en Colombie-Britannique coïncident également avec la mise en place par la ville de Vancouver et le gouvernement de la Colombie-Britannique de taxes sur les logements vides. Vancouver a d’abord introduit ces mesures en 2017 pour tenter de refroidir le marché immobilier de la ville, et le gouvernement de la Colombie-Britannique a suivi le mouvement avec une taxe provinciale l’année suivante.
La ville de Toronto prévoit également d’introduire sa propre taxe sur les logements vides en 2023, et le gouvernement fédéral a tenu des consultations l’année dernière sur une proposition de taxe de 1 % sur les logements vacants à l’échelle nationale.
Les partisans de ces mesures affirment qu’une taxe sur les maisons vides découragerait les spéculateurs immobiliers d’acheter des maisons comme investissement et permettrait de garder plus de maisons disponibles pour les personnes qui cherchent un endroit où vivre.
Mais malgré ces mesures, les prix des logements ont doublé dans la région de Vancouver. Selon le Real Estate Board of Greater Vancouver, le prix typique d’une maison individuelle en février 2012 était de 1 042 900 $, tandis qu’un appartement pouvait être obtenu pour 373 300 $. En février 2022, le prix moyen était de 2 044 800 $ pour une maison individuelle et de 807 900 $ pour un appartement.
Point2Homes indique également que les définitions de StatCan « ont suscité quelques discussions sur ce qui constitue des logements vacants. » Par exemple, les maisons occupées par des étudiants universitaires ou collégiaux seraient considérées comme vides selon les définitions de StatCan, car l’organisme définit la « résidence habituelle » des étudiants comme étant la maison de leurs parents.