Trudeau donne suite à sa promesse de plafonner les émissions du secteur pétrolier et gazier alors que les négociations de la COP26 débutent en Écosse
GLASGOW, ROYAUME-UNI — Le Canada devrait faire le premier pas vers le plafonnement des émissions du secteur pétrolier et gazier aujourd’hui, alors que le premier ministre Justin Trudeau entame deux jours de discussions avec les dirigeants au sommet des Nations Unies sur le climat à Glasgow.
Il s’agit de la 26e réunion du Conseil des parties à la convention des Nations unies sur le climat, connue sous le nom de COP26. M. Trudeau y participe aux côtés de plus de 120 autres dirigeants mondiaux, dont le président américain Joe Biden et la chancelière allemande Angela Merkel.
Le Canada n’augmentera pas ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre par rapport à ce qui a été annoncé plus tôt cette année. En juillet, le Canada a officiellement soumis son nouvel objectif à l’ONU, qui vise à réduire les émissions de 40 à 45 % par rapport à 2005 d’ici 2030.
L’objectif précédent était de réduire les émissions de 30 % d’ici 2030 par rapport à 2005. [Le récent programme électoral de M. Trudeau comprenait un certain nombre de nouvelles politiques visant à atteindre cet objectif révisé, y compris la promesse que les émissions de pétrole et de gaz seront plafonnées et réduites de force jusqu’à ce qu’elles atteignent un niveau net zéro en 2050.
L’absence de réglementation sur les émissions du secteur pétrolier et gazier est depuis longtemps un point sensible entre les groupes environnementaux du Canada et le gouvernement fédéral. [Le ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault, a déclaré à la Presse canadienne, avant son départ pour l’Écosse, que le nouvel organisme consultatif du gouvernement sur les émissions nettes zéro sera chargé de contribuer à l’élaboration d’objectifs pour le plafond pétrolier et gazier. Aujourd’hui, il enverra une lettre au groupe consultatif pour lancer le processus.
M. Trudeau arrive à la CdP après le sommet du G20 à Rome, où les dirigeants ont convenu que le réchauffement de la planète devait être limité à 1,5 °C d’ici la fin du siècle. Cependant, ils n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur des actions spécifiques pour y parvenir.
« Il ne fait aucun doute que le Canada et un certain nombre d’autres pays auraient souhaité un langage plus fort et des engagements plus fermes que d’autres en matière de lutte contre les changements climatiques », a déclaré M. Trudeau lors de sa conférence de presse de clôture.
« Mais nous avons fait des progrès importants en reconnaissant que 1,5 degré est l’ambition que nous devons partager. »
Ce reportage de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 1er novembre 2021.