Près de 20 % des Canadiens ont démissionné pendant la pandémie en raison du stress au travail : enquête
Selon une nouvelle enquête, près d’un Canadien sur cinq a démissionné de son emploi pendant la pandémie en raison d’un stress accru au travail.
L’indice de santé mentale LifeWorks est un sondage mensuel qui pose aux Canadiens des questions sur leur santé mentale et leur bien-être. La première enquête a été menée en avril 2020, et les données de chaque nouvelle enquête sont comparées à des points de référence dérivés des données pré-pandémie recueillies en 2017, 2018 et 2019.
Dans la dernière enquête, 35 % des Canadiens ont déclaré qu’ils envisageaient de quitter leur emploi actuel ou qu’ils n’étaient pas certains de le faire. Ces répondants ont déclaré un score de santé mentale plus de trois fois inférieur à celui des personnes qui n’envisagent pas de quitter leur emploi.
L’enquête a également révélé que 16 % des répondants ont démissionné de leur emploi en raison de leurs responsabilités de soignant. Ces répondants avaient les scores de santé mentale les moins favorables (-28,4).
Les employés plus âgés et les parents étaient plus susceptibles de démissionner de leur emploi que les travailleurs plus jeunes et sans enfants, selon l’enquête. Trente-cinq pour cent des répondants âgés de 40 à 69 ans ont cité le manque d’appréciation sur le lieu de travail comme raison de leur démission, contre neuf pour cent des répondants âgés de 20 à 39 ans.
Les parents étaient plus de deux fois plus susceptibles que les non-parents de déclarer avoir démissionné pendant la pandémie.
LifeWorks utilise un système qui transforme les réponses individuelles en une valeur de points. Selon l’étude, des points plus élevés sont associés à une meilleure santé mentale et à un risque moindre. En utilisant ces points, un score moyen est calculé pour le mois. Pour mesurer le changement, les scores du mois en cours sont comparés au score de référence pré-COVID et au score du mois précédent. Un score positif reflète une amélioration, et un score négatif un déclin.
LA FLEXIBILITÉ DANS UN MONDE DU TRAVAIL POST-COVID
L’enquête a révélé que 29 % des Canadiens souhaitent bénéficier d’une certaine flexibilité dans leur lieu de travail dans le monde du travail post-pandémique.
Près de la moitié des répondants ont déclaré que leur employeur ne leur avait pas demandé quelles étaient leurs préférences en matière de travail lorsque la pandémie s’atténuerait. Ce groupe a obtenu le score le plus bas en matière de santé mentale (-11,6).
Les managers sont près de 40 % plus susceptibles que les non-managers de déclarer que leur employeur leur avait demandé leurs préférences de travail.
Stephen Liptrap, président et directeur général de LifeWorks, a déclaré que les résultats du dernier indice montrent que les travailleurs continuent à ressentir du stress face aux changements sur le lieu de travail.
« Les Canadiens indiquent que les actions sont plus éloquentes que les mots lorsqu’il s’agit de la façon dont les employeurs abordent cette question « , a-t-il déclaré dans un communiqué.
« La création d’une culture de soutien qui parle des besoins en matière de santé mentale et qui fournit des ressources à cet égard est une excellente première étape. Les employeurs doivent reconnaître que les employés envisagent de démissionner de leur emploi s’ils ne reçoivent pas de soutien. »
Les résultats de l’indice font partie d’un nombre croissant d’études et de données qui suggèrent qu’il y a eu une « grande démission » des travailleurs tout au long de la pandémie, .
Paula Allen, vice-présidente principale de LifeWorks chargée de la recherche et du bien-être total, a déclaré qu’il est important que les employés aient le sentiment d’être entendus.
« Écouter les opinions des employés joue un rôle crucial pour s’assurer qu’ils se sentent valorisés et motivés pour continuer à faire leur meilleur travail », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
L’enquête a été menée en ligne, en anglais et en français, du 2 au 10 septembre. Un total de 3 000 répondants ont participé, et tous étaient employés au Canada au cours des six derniers mois. Les données ont été pondérées statistiquement pour s’assurer que la composition régionale et le sexe de l’échantillon reflètent la population.