Mois de l’histoire des Noirs : Postes Canada rend hommage à Chloe Cooley
En ce début du Mois de l’histoire des Noirs, Postes Canada a dévoilé un nouveau timbre en l’honneur de Chloe Cooley, une jeune femme noire connue pour avoir contesté son asservissement à la fin du 18e siècle.
Cooley vivait à Queenston, dans le Haut-Canada, une région où l’esclavage était en hausse à l’époque, mais où les attitudes à l’égard de cette pratique commençaient à changer et où le mouvement abolitionniste était également en pleine expansion.
Les rumeurs concernant une éventuelle interdiction de l’esclavage ont commencé à enfler. Les esclavagistes, craignant de perdre ce qui était considéré à l’époque comme leur propriété, ont commencé à vendre des esclaves. Parmi ces esclavagistes se trouvait Adam Vrooman, qui a réduit Chloe Cooley en esclavage, selon le Canada Post.
Le 14 mars 1793, Cooley a été enlevée par Vrooman, qui l’a violemment attachée et traînée sur les rives de la rivière Niagara. Cooley s’est débattue. Ses cris d’appel à l’aide et ses protestations pour la liberté étaient si forts qu’ils ont apparemment attiré l’attention de ceux qui se trouvaient à proximité.
En fin de compte, Cooley a été emmené de l’autre côté de la rivière, dans l’Etat de New York, et vendu.
Nous ne savons pas ce qui est arrivé à Cooley par la suite, mais des témoins ont partagé ce qu’ils ont vu avec le lieutenant-gouverneur John Graves Simcoe, un abolitionniste avoué. Il a apparemment été en mesure d’utiliser leur témoignage pour introduire une nouvelle législation. Le 9 juillet 1793, ce qui est devenu l’Acte pour limiter l’esclavage dans le Haut-Canada a été adopté.
Des années plus tard, en 1833, l’esclavage est officiellement aboli dans tout l’Empire britannique.
Selon Postes Canada, l’acte de résistance de Cooley en 1973 a eu un impact « profond » sur l’histoire de l’esclavage au Canada.
Bien qu’il n’existe aucune photographie connue de Cooley, Postes Canada affirme que l’illustration du timbre a été créée à la suite d’une consultation approfondie avec des experts en histoire locale et régionale, en histoire des Noirs et en mode d’époque.
Le reportage de cette histoire a été payé par le projet Afghan Journalists in Residence financé par Meta.