Mises à jour à la fin de la grève de la fonction publique : 120 000 travailleurs parviennent à un accord
Très tôt lundi matin, l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) a annoncé avoir conclu une «tentative» d’entente avec le gouvernement fédéral pour les 120 000 piqueteurs du Conseil du Trésor qui, depuis le 19 avril, s’étaient engagés dans l’une des plus importantes grèves au Histoire canadienne.
Alors qu’un accord a été conclu pour les employés en grève de l’éducation et de la bibliothèque; programme et administratif; service opérationnel; et les unités de négociation des services techniques dans la fonction publique centrale du Canada, 35 000 travailleurs de l’Agence du revenu du Canada restent sur la ligne de piquetage.
L’entente intervient après que la présidente du Conseil du Trésor, Mona Fortier, a mis ce qu’elle a qualifié d’offre « finale » sur la table au cours de la fin de semaine. Nous en apprendrons plus sur l’accord au fil de la journée et fournirons des mises à jour en direct de la Colline du Parlement, ci-dessous.
8 h 45 HE : LE CONSEIL DU TRÉSOR CONFIRME L’ACCORD
Confirmant l’entente de principe, le Conseil du Trésor du Canada a déclaré qu’une fois ratifiée, trouver un terrain d’entente satisfaisant à la table de négociation a nécessité de longues heures.
Le gouvernement fédéral a déclaré que l’offre salariale convenue était de 11,5 % sur quatre ans, rétroactive à 2021. Cette offre salariale s’écarte des 9 % sur trois ans que le gouvernement a laissés sur la table pendant la majeure partie de la grève, et pas aussi élevé que la demande salariale de 13,5 pour cent que l’AFPC a présentée à la table.
Le Conseil du Trésor a déclaré qu’il offrirait également à ces travailleurs une «allocation spécifique au groupe de 0,5%» au cours de la troisième année de l’accord, ainsi qu’un paiement unique de 2 500 $.
« Ces ententes répondent à toutes les priorités clés mises de l’avant par l’AFPC. De plus, elles comprennent des dispositions améliorées, concernant par exemple les congés payés pour obligations familiales. Elles comprennent également des mesures pour soutenir davantage l’équité en matière d’emploi, la diversité et l’inclusion, comme un nouvel avantage pour les employés autochtones qui auront désormais accès à des congés payés pour participer aux pratiques traditionnelles », lit-on dans le communiqué du gouvernement.
En ce qui concerne le travail à distance, le gouvernement fédéral affirme qu’il reste attaché à un modèle hybride qui verra les fonctionnaires venir au bureau au moins quelques fois par semaine, mais en dehors des conventions collectives, ils ont « conclu un accord de principe sur le télétravail au satisfaction des deux parties. »
L’accord semble être que le gouvernement fédéral révisera sa directive sur le télétravail et mettra en place des comités ministériels pour conseiller la haute direction sur les préoccupations des employés.
Se disant «heureuse» d’en arriver à ce résultat, la présidente du Conseil du Trésor, Mona Fortier, a déclaré qu’elle appréciait la patience des Canadiens au cours des deux dernières semaines alors que les travailleurs exerçaient leur droit de grève.
« Nous sommes profondément reconnaissants envers les fonctionnaires qui travaillent fort partout au pays pour servir les Canadiens et nous sommes impatients de les accueillir à nouveau. Ces ententes sont justes, concurrentielles et raisonnables et apportent de la stabilité aux fonctionnaires et aux Canadiens », a déclaré Fortier. Elle tiendra une conférence de presse à 12h30 HE.
Vous pouvez lire la déclaration complète du gouvernement fédéral ici.
1 h 30 HE : L’AFPC DIT QU’UNE ENTENTE DE PROJET A ÉTÉ CONCLUE
Aux toutes premières heures du 1er mai, l’AFPC a publié une déclaration annonçant qu’après près de deux ans de négociations, une entente de principe avait été conclue pour les 120 000 fonctionnaires du noyau qui étaient en grève.
Une fois la grève terminée, les travailleurs devaient reprendre le travail à 9 h HE, ou leur prochain quart de travail prévu.
L’AFPC a déclaré que l’accord « garantissait un contrat équitable pour les membres qui dépasse l’offre initiale de l’employeur » et « de nouvelles protections importantes concernant le travail à distance ».
« Pendant une période d’inflation record et d’envolée des bénéfices des entreprises, on a dit aux travailleurs d’accepter moins – mais nos membres se sont unis et se sont battus pour mieux », a déclaré Chris Aylward, président national de l’AFPC dans une déclaration de lundi. « Cette entente offre des gains importants à nos membres qui établiront la barre pour tous les travailleurs au Canada. »
Voici quelques informations et chiffres supplémentaires publiés par le syndicat sur l’accord de principe:
- Des augmentations de salaire totalisant 12,6 pour cent « composées » sur la durée de l’accord de 2021 à 2024 ;
- Un paiement forfaitaire unique de 2 500 $ ouvrant droit à pension qui représente 3,7 pour cent de plus du salaire du membre moyen de l’AFPC;
- Langage négocié qui oblige les gestionnaires à évaluer individuellement les demandes de travail à distance et à fournir des réponses écrites pour la responsabilisation ;
- Libellé négocié pour s’assurer qu’en cas de mise à pied, les membres de l’AFPC ne perdront pas leur emploi s’ils peuvent accomplir les tâches d’un entrepreneur déjà employé;
- Création de panels départementaux conjoints syndicat-employeur pour traiter des questions liées à l’application de la directive sur le travail à distance; et
- Création d’un comité conjoint pour revoir les cours de formation existants liés à l’équité en matière d’emploi, à la diversité et à l’inclusion.
Le syndicat indique qu’il fournira aux membres une « explication complète » du nouvel accord et un langage concret « dans les prochains jours », avant que les 120 000 fonctionnaires concernés ne soient invités à participer aux votes de ratification.
Vous pouvez lire la déclaration complète du syndicat ici.