Grève de l’AFPC : Ce que vous devez savoir sur l’entente de principe
Le plus grand syndicat du secteur public du Canada et le gouvernement ont conclu l’une des plus importantes grèves de l’histoire du pays.
L’entente entre le Conseil du Trésor et quatre groupes de négociation de l’AFPC représentant 120 000 fonctionnaires met fin à une grève après près de deux semaines. Les membres du syndicat retournent au travail à partir de 9 h lundi.
«Les membres de l’AFPC ont tenu bon et ont obtenu un contrat équitable qui tient compte du coût de la vie, augmente les protections autour du travail à distance et crée des lieux de travail plus sûrs et plus inclusifs», a déclaré le président national Chris Aylward dans un communiqué de presse lundi.
La présidente du Conseil du Trésor, Mona Fortier, a déclaré que les ententes sont intervenues après des semaines de « travail acharné, de négociations et de compromis ».
« Nous sommes profondément reconnaissants envers les fonctionnaires qui travaillent fort partout au pays pour servir les Canadiens et nous avons hâte de les accueillir à nouveau », a-t-elle déclaré. « Ces ententes sont équitables, concurrentielles et raisonnables, et apportent de la stabilité aux fonctionnaires et aux Canadiens. »
L’accord est rétroactif jusqu’en juin 2021 et court jusqu’en 2024. Les membres du syndicat doivent encore voter à ce sujet.
Voici ce qu’il y a dans l’accord de principe, selon les deux parties.
SUR QUELLE AUGMENTATION DE SALAIRE LES PARTIES SONT-ELLES D’ACCORD?
Le syndicat affirme que l’accord comprend une augmentation de salaire composée de 12,6 sur quatre ans, ce qui, selon lui, comble l’écart salarial avec l’inflation.
Le Conseil du Trésor présente l’augmentation différemment. Le gouvernement affirme que l’augmentation de salaire est de 11,5 % sur quatre ans, mais comprend une allocation spécifique au groupe de 0,5 % la troisième année.
L’entente comprend également un paiement forfaitaire unique de 2 500 $ pour tous les employés.
Pour les travailleurs proches de la retraite, ce paiement contribuera à leur salaire moyen pour leurs cinq années de service et augmentera les paiements de pension à la retraite, selon le syndicat.
L’AFPC a entamé des négociations en vue d’obtenir une augmentation salariale de 13,5 % sur trois ans. L’offre initiale du gouvernement était de 9 % sur la même période.
QU’EN EST-IL DU TRAVAIL À DISTANCE ?
Le gouvernement affirme que les deux parties sont parvenues à un accord sur le travail à domicile qui est en dehors de la convention collective.
« Le gouvernement du Canada continue de s’engager envers un milieu de travail moderne et hybride qui offre aux employés, le cas échéant, la possibilité de continuer à travailler jusqu’à 3 jours à domicile par semaine. En dehors des conventions collectives, nous avons conclu une entente de principe sur télétravail à la satisfaction des deux parties. Nous avons convenu d’entreprendre un examen du Directive sur le télétravailet de créer des comités ministériels pour conseiller les administrateurs généraux sur les préoccupations des employés. »
L’AFPC affirme que ses membres ont désormais accès à une protection supplémentaire lorsqu’ils sont soumis à des décisions arbitraires concernant le travail à distance.
« Nous avons également négocié un libellé dans une lettre d’entente qui oblige les gestionnaires à évaluer les demandes de travail à distance individuellement, et non par groupe, et à fournir des réponses écrites qui permettront aux membres et à l’AFPC de tenir l’employeur responsable d’une prise de décision équitable et juste sur le travail à distance. . »
Les parties ont également convenu de créer des commissions conjointes pour traiter les préoccupations des employés concernant le travail à distance.
QU’Y A-T-IL D’AUTRE DANS L’ACCORD ?
L’AFPC dit qu’elle a également obtenu des protections contre la sous-traitance de travail dans la fonction publique fédérale.
« L’AFPC a négocié un libellé pour s’assurer qu’en cas de mise à pied, les membres de l’AFPC ne perdront pas leur emploi s’ils peuvent accomplir les tâches d’un entrepreneur qui travaille déjà avec le gouvernement fédéral », dit le syndicat.
La formation contre le racisme était également un élément clé pour les négociateurs de l’AFPC. Le syndicat a déclaré lundi que l’accord comprend « un accord pour créer un comité mixte pour examiner les cours de formation existants liés à l’équité en matière d’emploi, à la diversité et à l’inclusion, et pour s’assurer que les employés sont pleinement conscients des possibilités de formation qui s’offrent à eux pendant leurs heures de travail ».
L’accord comprend également des congés payés pour les employés autochtones afin qu’ils se livrent à des pratiques traditionnelles telles que la chasse et la pêche.
QU’EN EST-IL DES TRAVAILLEURS DE L’ARC ?
Bien que des ententes de principe aient été conclues pour quatre unités de négociation représentant 120 000 employés de la fonction publique centrale, 35 000 travailleurs de l’ARC sont toujours en grève.
Ces travailleurs sont représentés par le Syndicat des employés de l’Impôt, une branche de l’AFPC.
L’AFPC a annoncé lundi dans un communiqué de presse que l’équipe de négociation AFPC/SEI entreprendrait une « campagne éclair de négociations » avec l’ARC dans le but de parvenir à une entente.
Les travailleurs de l’ARC faisaient du piquetage lundi matin à Ottawa, y compris sur le chemin Heron.