L’Iran convoque les ambassadeurs du Royaume-Uni et de la Norvège dans le cadre de manifestations.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré dimanche qu’il avait convoqué l’ambassadeur de Grande-Bretagne pour protester contre ce qu’il a décrit comme une atmosphère hostile créée par les médias en langue farsi basés à Londres. Cette mesure intervient dans un contexte de troubles violents en Iran, déclenchés par la mort d’une jeune femme en garde à vue.
Selon l’agence de presse gouvernementale IRNA, le ministère a également convoqué l’ambassadeur de Norvège en Iran et a vivement protesté contre les récentes remarques du président du parlement norvégien, Masud Gharahkhani.
Les personnes en garde à vue après avoir été arrêtées par la police de la moralité iranienne ont déclenché des troubles dans les provinces iraniennes et dans la capitale Téhéran. La télévision d’État a laissé entendre samedi que 41 manifestants et policiers ont été tués depuis le début des protestations, le 17 septembre. Elle a déclaré que les statistiques officielles seraient publiées par le ministère de l’Intérieur.
Selon un décompte de l’Associated Press, il y a eu au moins 11 morts des deux côtés depuis le début des protestations après les funérailles d’Amini.
Le site Internet du ministère des Affaires étrangères indique qu’il a convoqué samedi Simon Shercliff, l’ambassadeur du Royaume-Uni en Iran, pour protester contre l’accueil de médias critiques en langue farsi. Le ministère allègue que ces médias ont provoqué des troubles et la propagation d’émeutes en Iran en tête de leurs programmes.
L’Iran a déclaré qu’il considère les reportages des agences de presse comme une ingérence dans les affaires intérieures de l’Iran et comme des actes contre sa souveraineté.
La crise en Iran a commencé par un déversement public de colère suite à la mort d’Amini, qui a été arrêtée par la police des mœurs à Téhéran pour avoir porté son foulard islamique de manière trop lâche. La police a déclaré qu’elle était morte d’une crise cardiaque et qu’elle n’avait pas été maltraitée, mais sa famille a émis des doutes à ce sujet.
La mort d’Amini a suscité une vive condamnation de la part des pays occidentaux et des Nations Unies.