Les négociations sur le nucléaire iranien reprennent sur fond de pression pour obtenir des résultats
VIENNE — Les diplomates de l’Iran et des puissances mondiales se sont retrouvés mardi à Vienne pour tenter de parvenir à un accord sur la relance de l’accord nucléaire de Téhéran de 2015, avec une pression croissante pour obtenir des résultats rapides.
Les négociateurs de l’Iran et des parties restantes de l’accord — Grande-Bretagne, France, Allemagne, Russie et Chine — se sont remis au travail après une pause d’un peu plus d’une semaine pour retourner dans leurs capitales pour des consultations.
Les États-Unis ont participé indirectement aux pourparlers, car ils se sont retirés de l’accord en 2018 sous la présidence de Donald Trump, alors président des États-Unis. Le président Joe Biden a signalé qu’il souhaitait réintégrer l’accord.
L’accord, officiellement connu sous le nom de Plan d’action global conjoint, a accordé à l’Iran un allègement des sanctions en échange de la limitation de son programme nucléaire.
Sous Trump, les États-Unis ont réimposé de lourdes sanctions à l’Iran. Téhéran a répondu en augmentant la pureté et les quantités d’uranium qu’il enrichit et stocke, en violation de l’accord.
Les responsables affirment que les pourparlers atteignent leur phase finale, bien que l’on ne sache pas exactement combien de temps cela pourrait prendre. Les négociations ont traîné pendant des mois, ponctuées par une longue interruption l’année dernière causée par l’arrivée d’un nouveau gouvernement dur en Iran. Le huitième cycle actuel a commencé juste après Noël.
Les trois participants d’Europe occidentale ont averti depuis un certain temps que le temps manquait pour que les négociations aboutissent. Ils ont fait valoir que l’accord ne sera bientôt plus qu’une « coquille vide » compte tenu de l’intensification du programme nucléaire iranien.
L’Iran insiste sur le caractère pacifique de son programme.
Vendredi, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a signé plusieurs dérogations aux sanctions liées aux activités nucléaires civiles de l’Iran. Ce geste revient sur la décision de l’administration Trump de les annuler.
Le ministre iranien des affaires étrangères a salué samedi l’allègement des sanctions mais l’a qualifié d’insuffisant.
A Pékin, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a déclaré mardi que les pourparlers se trouvaient « actuellement à un moment crucial » et que toutes les parties concernées devaient « renforcer le sentiment d’urgence. »
« En tant que coupable de la crise nucléaire iranienne, les États-Unis devraient corriger complètement leur politique erronée de pression maximale sur l’Iran et lever toutes les sanctions illégales sur l’Iran et les tiers », a déclaré Zhao. « Sur cette base, la partie iranienne devrait reprendre une conformité totale ».