Les députés tiennent une réunion spéciale sur l’exportation de turbines russes
Les députés tiennent aujourd’hui une réunion spéciale d’été pour discuter du lancement d’une étude sur la décision controversée du gouvernement fédéral d’accorder une exemption de deux ans aux sanctions fédérales, permettant à une entreprise canadienne de renvoyer des turbines réparées d’un pipeline russe qui fournit du gaz naturel à l’Allemagne.
Pendant les vacances d’été de la Chambre des communes, des audiences spéciales peuvent avoir lieu si quatre députés d’au moins deux partis écrivent au président pour demander que le comité se réunisse sur une question urgente.
La décision du Canada d’autoriser le retour de ces turbines a été accueillie de façon mitigée. Bien qu’elle ait été soutenue par les États-Unis et l’Union européenne, elle a été condamnée sans réserve par le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy ainsi que par les partis d’opposition fédéraux, qui devraient exprimer leurs préoccupations au cours de la réunion de vendredi.
Elle est également confrontée à un défi juridique de la part du Congrès mondial ukrainien qui a déposé un avis de demande de révision judiciaire de la décision auprès de la Cour fédérale, arguant que l’octroi du permis « n’était pas raisonnable, transparent ou correctement autorisé ».
Les turbines, qui font partie du gazoduc Nord Stream 1, ont été envoyées à Siemens Canada à Montréal pour être réparées, mais une fois que le gouvernement fédéral a imposé des sanctions à l’entreprise énergétique publique russe Gazprom, l’entreprise n’a pas pu renvoyer l’équipement.
Lorsque l’accord a été annoncé par le ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, samedi, il a été présenté comme un « permis limité dans le temps et révocable ». Cependant, son bureau a depuis confirmé que l’accord permet le déplacement de six turbines qui « suivent un programme d’entretien régulier » qui sera autorisé pour les deux prochaines années.
Le Canada a subi des pressions de la part de la Russie et de l’Allemagne pour renvoyer les turbines en Allemagne, craignant le risque d’une plus grande instabilité énergétique. Le géant de l’énergie a affirmé qu’il avait besoin des turbines pour continuer à approvisionner l’Allemagne, après avoir déjà considérablement réduit le débit de gaz dans le gazoduc, ce qui a incité les Allemands à s’inquiéter d’un manque de réserve d’approvisionnement.
Mercredi, le Premier ministre Justin Trudeau a défendu la décision, déclarant que, bien qu’il s’agisse d’une « décision très difficile », la Russie essaie « d’utiliser l’énergie comme une arme pour créer des divisions entre les alliés ».
Les députés devront adopter une motion afin de procéder à d’autres audiences. S’il est convenu qu’une étude plus approfondie est nécessaire, toute rencontre avec les témoins devra probablement avoir lieu à partir de la semaine du 25 juillet en raison d’un arrêt de maintenance critique prévu par l’administration de la Chambre jusqu’au 22 juillet.
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