Le tueur Luka Magnotta demande à être transféré d’une prison de haute sécurité
Le tueur Luka Magnotta poursuit le gouvernement fédéral devant les tribunaux afin d’obtenir son transfert d’une prison à sécurité maximale du Québec vers un établissement à sécurité moyenne.
Magnotta purge une peine de prison à vie pour meurtre au premier degré dans le cadre du meurtre de l’étudiant chinois Jun Lin en 2012 à Montréal. Le meurtre macabre, avec des actes de nécrophilie et de cannibalisme enregistrés sur vidéo et mis en ligne, a fait les manchettes internationales.
Dans des documents déposés lundi devant la Cour fédérale, l’avocat de Magnotta affirme que le Service correctionnel du Canada a rejeté en juin sa demande de transfert de l’établissement à sécurité maximale de Port-Cartier, sur la Côte-Nord du Québec, mais qu’il n’a pas encore statué sur le grief qu’il a déposé à la suite de cette décision.
La demande indique que Magnotta a été informé qu’une décision sur le grief ne serait pas prise avant mai 2022, même si la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté exige « une procédure de grief efficace et rapide ».
La demande de Magnotta exige que le service divulgue tous les documents liés au grief.
Des parties du corps démembré de Lin ont été envoyées à des politiciens fédéraux. Un paquet contenant un pied a été reçu au siège du parti conservateur à Ottawa.
L’affaire a déclenché une chasse à l’homme mondiale contre Magnotta, qui a finalement été arrêté dans un cybercafé à Berlin, en Allemagne, en juin 2012.
Lors de son procès, il a reconnu avoir commis le meurtre mais a affirmé qu’il n’était pas pénalement responsable en raison d’un trouble mental. Magnotta, aujourd’hui âgé de 39 ans, a été reconnu coupable en décembre 2014 et condamné à la perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.