Le cours de formation de base de la BFC Esquimalt est fermé en raison d’allégations
La base des Forces canadiennes d’Esquimalt déclare qu’elle a interrompu un cours de formation de base après une série d’incidents parmi les recrues, notamment du harcèlement raciste, des commentaires à caractère sexuel et le partage d’une photo sexuellement explicite.
Dans une déclaration à CTV News, un porte-parole de la base a énuméré quatre incidents qui se sont produits entre le 15 février et le 9 mars au cours de qualification militaire de base décentralisé à la BFC Esquimalt.
Selon le porte-parole :
- Une recrue a envoyé une photo sexuellement explicite à un groupe de discussion textuelle qui avait été établi parmi certaines des recrues. La personne qui a envoyé la photo a été retirée du cours et on a recommandé sa libération des Forces armées canadiennes.
- Deux recrues ont été impliquées dans des « commentaires sexualisés inappropriés » à un instructeur. Elles ont été retirées du cours et devront faire face à un « conseil d’évaluation des progrès » pour déterminer leur avenir dans les forces armées.
- Un message « raciste/haineux » a été trouvé sur l’équipement personnel d’une recrue, ce qui a conduit à une enquête de la police militaire, qui est toujours en cours.
- Un autre message « raciste/haineux », comprenant cette fois des « implications de dommages physiques », a été trouvé sur l’équipement personnel d’une recrue. Une enquête de la police militaire sur cet incident est également en cours.
Chacune de ces situations a enfreint le code d’éthique et de valeurs du ministère de la Défense nationale et des Forces armées canadiennes, selon la BFC Esquimalt.
« Par conséquent, l’entraînement a été interrompu et des conseils de révision des progrès sont convoqués pour tous les candidats recrues », peut-on lire dans le communiqué. « Les candidats jugés aptes à être retenus seront renvoyés au système d’entraînement naval dès que possible. »
Selon la base, un conseil de révision des progrès est « un moyen administratif de recueillir plus d’informations sur les recrues individuelles ». Il n’est explicitement pas de nature disciplinaire, mais vise plutôt à donner aux recrues l’occasion de rencontrer individuellement « une équipe d’évaluateurs impartiaux et expérimentés » et de développer des plans individualisés pour l’avenir.
Un total de 51 candidats ont commencé le cours de formation de base. Il en restait 35 lorsque le cours s’est terminé le 11 mars. Les 16 autres sont partis pour des raisons que la base a décrites comme une attrition normale.
Trois des 35 recrues restantes ont été retirées du cours à la suite des incidents. Les responsables du comportement raciste « n’ont pas encore été identifiés avec certitude », selon la BFC Esquimalt.
La base a déclaré que les autres recrues ont été placées dans des logements individuels et sont « sous surveillance ». Elle a déclaré que leur santé et leur sécurité sont une priorité.
« Les incidents qui se sont produits n’ont pas impliqué de préjudice physique pour aucun membre du groupe », a déclaré la base. « Cela ne réduit en rien la gravité de ces incidents, car les comportements nuisibles, en particulier les comportements racistes, n’ont pas leur place dans nos rangs. »
« Nous reconnaissons le préjudice durable que des incidents de mauvaise conduite comme ceux-ci peuvent causer, et assurer le bien-être des personnes concernées est notre principale préoccupation. »
La déclaration de la base a également décrit les incidents comme « un événement rare » et a déclaré que les dirigeants de la Marine ont reçu l’instruction de traiter immédiatement les allégations de harcèlement et de comportement inapproprié.
« La Marine royale canadienne a l’obligation d’assurer un environnement éthique, respectueux et professionnel pour tous ses membres », peut-on lire dans la déclaration. « Sur le plan opérationnel, notre succès continu dépend d’une confiance et d’une cohésion inébranlables entre des membres dotés d’une morale et d’une intégrité solides, indépendamment des circonstances, de l’origine ethnique, du sexe, des antécédents ou des convictions. »