L’Alberta rétablit l’interdiction du charbon dans les Rocheuses, mais quatre projets « avancés » seront soumis à un processus d’examen.
Des rapports présentant des recommandations sur la politique d’exploitation du charbon dans les montagnes Rocheuses de l’Alberta montrent que les résidents sont « fortement opposés » au développement, mais quatre demandes en cours ne seront pas annulées.
Les rapports tant attendus ont été rendus publics vendredi après de multiples retards et un long examen par la province.
Un comité indépendant sur la politique du charbon formé par le gouvernement a soumis les documents à la ministre de l’Énergie Sonya Savage en décembre.
Les deux rapports comprennent plus de 1 000 courriels et des centaines de soumissions écrites, et ils font état d’une désapprobation généralisée des Albertains à l’égard des changements dans les Rocheuses.
Les études suggèrent que la province utilise ses ressources en charbon, mais qu’elle ne procède au développement qu’après avoir modernisé sa politique et évalué correctement les nouvelles propositions.
L’étude recommande également de consulter davantage les parties prenantes, en particulier les groupes indigènes.
En 2020, l’UCP a annulé des protections environnementales vieilles de plusieurs décennies qui rendaient difficile le développement de mines de charbon à ciel ouvert en Alberta.
Mais le tollé public qui a suivi a été intense, incitant le gouvernement à faire marche arrière et à promettre de rétablir les protections dans les Rocheuses jusqu’à ce que des études appropriées aient été menées.
Un arrêté ministériel annoncé vendredi arrêtera toute nouvelle exploration de charbon dans les terres de catégorie 2, 3 et 4, telles que définies par une politique gouvernementale de 1976.
LES PROJETS « AVANCÉS » NE SONT PAS REJETÉS : DOCUMENTS
Quatre projets qui sont à différents stades du processus d’examen ne seront pas annulés unilatéralement par la province, malgré les rapports faisant état de préoccupations publiques et environnementales.
Les projets Grassy Mountain, Tent Mountain, Vista et Mine 14 sont tous considérés comme étant à un stade « avancé », selon les documents.
Il n’y a aucune garantie qu’ils seront approuvés – en fait, un projet semble déjà avoir des problèmes – mais ils ne seront pas arrêtés.
Toute autre exploration sera limitée par un arrêté ministériel, au moins jusqu’à ce que la planification de l’utilisation des terres ait été faite.
Un comité d’examen du régulateur de l’énergie de l’Alberta a déjà refusé la demande provinciale pour le projet de charbon de Grassy Mountain, et le régulateur fédéral l’a qualifié de « susceptible de causer des effets environnementaux négatifs importants », en particulier sur la qualité des eaux de surface de la région.
Il est proposé juste au nord de Blairmore.
Les responsables disent qu’ils attendent toujours des éclaircissements de la part de la société de développement sur ses prochaines étapes.
FORTE OPPOSITION AU DEVELOPPEMENT DU CHARBON SUR LES VERSANTS EST : RAPPORT
Les examens montrent que les Albertains et les groupes d’intervenants ont « une forte opposition au développement du charbon dans les pentes orientales. »
Ils citent « les préoccupations relatives à l’impact de l’exploitation du charbon sur l’eau, les paysages et les écosystèmes », ce que de nombreux résidents vantent depuis près de deux ans.
De multiples manifestations ont eu lieu à ce sujet, et les pancartes demandant à la province de protéger les pentes sont monnaie courante à Calgary et à Edmonton.
C’est un « non » catégorique au charbon », a déclaré Adam North Peigan, manifestant de la Première Nation Piikani, à CTV News en novembre. « L’exploitation du charbon à ciel ouvert va profaner notre territoire ancestral du Traité 7. Elle va avoir des effets néfastes sur nos communautés aujourd’hui et pour nos petits-enfants. »
De nombreuses Premières Nations s’inquiètent de l’impact environnemental potentiel sur les terres de la région, insistant sur le fait que tout développement pourrait empoisonner leur approvisionnement en eau.
Mais les rapports indiquent également que « quelques » municipalités ont parlé de la valeur des emplois et des impacts économiques de l’activité charbonnière.
Le rapport poursuit : » Les communautés autochtones ont des points de vue divers, (y compris) un soutien au développement du charbon conditionné à la protection du paysage et de l’environnement, et à la protection des droits issus de traités. «