La résolution des problèmes d’approvisionnement ne remplace pas les hausses de taux : Un responsable de la Banque du Canada
Carolyn Rogers, première sous-gouverneure de la Banque du Canada, affirme que la résolution des problèmes d’approvisionnement pourrait contribuer à atténuer les pressions inflationnistes, mais que de telles politiques ne remplaceraient pas la nécessité d’augmenter les taux d’intérêt.
Rogers et le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, ont comparu devant le comité bancaire du Sénat mardi soir et ont répondu aux questions des sénateurs sur la politique monétaire de la banque et l’état de l’économie.
Dans son discours d’ouverture, M. Macklem a réitéré la nécessité d’augmenter les taux d’intérêt pour ralentir l’inflation, mais a déclaré que la fin du cycle de resserrement de la politique monétaire approchait.
« Si nous n’en faisons pas assez, les Canadiens continueront à endurer les difficultés d’une inflation élevée », a déclaré M. Macklem.
On a demandé aux responsables si le gouvernement pouvait jouer un rôle dans la lutte contre l’inflation élevée, et en réponse, M. Rogers a déclaré que les politiques qui s’attaquent aux problèmes d’approvisionnement contribueraient à réduire l’inflation.
M. Rogers a ajouté que de telles politiques seraient toutefois complémentaires aux hausses de taux d’intérêt et non substitutives.
« Nous devons faire notre travail, les autres décideurs doivent faire le leur », a-t-elle déclaré.
La semaine dernière, la banque centrale a relevé les taux d’intérêt pour la sixième fois consécutive cette année, augmentant son taux directeur d’un demi-point de pourcentage et indiquant que les taux devraient encore augmenter.
Le taux d’inflation annuel du Canada était de 6,9 % en septembre, mais il est en baisse constante depuis qu’il a atteint son taux le plus élevé cette année, soit 8,1 %, en juin.
La Banque du Canada a également publié son dernier rapport de politique monétaire la semaine dernière, qui suggère que l’économie canadienne se dirige vers un ralentissement significatif vers la fin de l’année et au cours du premier semestre de 2023.
Les responsables de la Banque du Canada sont généralement appelés à témoigner après la publication des rapports de politique monétaire d’avril et d’octobre.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 1er novembre 2022.