La Chine annonce un exercice militaire face à Taïwan
La Chine a annoncé qu’elle effectuait des exercices militaires samedi au large de ses côtes, en face de Taïwan, après avoir averti la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, de ne pas se rendre sur l’île démocratique, que Pékin revendique comme faisant partie de son territoire.
L’aile militaire du Parti communiste au pouvoir, l’Armée populaire de libération, effectuait des « exercices de tir réel » près des îles Pingtan, au large de la province de Fujian, de 8 heures à 21 heures, a déclaré l’agence de presse officielle Xinhua. L’Administration de la sécurité maritime a conseillé aux navires d’éviter la zone.
De tels exercices impliquent généralement de l’artillerie. L’annonce d’une seule phrase n’a pas indiqué si l’exercice de samedi pourrait également inclure des missiles, des avions de chasse ou d’autres armes.
Pelosi, qui serait l’élue américaine la plus haut placée à visiter Taïwan depuis 1997, n’a pas encore confirmé si elle s’y rendrait. Le président Xi Jinping a mis en garde son homologue américain, Joe Biden, lors d’un appel téléphonique jeudi contre toute « ingérence extérieure » dans les relations de Pékin avec l’île.
La Chine affirme que Taïwan n’a pas le droit de mener des relations étrangères. Elle considère les visites d’officiels américains comme un encouragement pour l’île à officialiser son indépendance de facto, vieille de plusieurs décennies.
Le ministère de la Défense a averti Washington cette semaine de ne pas autoriser Pelosi, qui est l’égale de Biden en tant que chef d’une des trois branches du gouvernement, à visiter Taïwan. Un porte-parole a déclaré que l’APL prendrait des « mesures fortes » non précisées pour mettre fin aux activités pro-indépendance.
L’APL a fait voler un nombre croissant d’avions de chasse et de bombardiers près de Taïwan et a, par le passé, tiré des missiles sur les voies de navigation vers l’île.
Taiwan et la Chine se sont séparées en 1949 après une guerre civile qui s’est terminée par une victoire communiste sur le continent.
Les deux gouvernements affirment qu’ils ne forment qu’un seul pays, mais ne s’entendent pas sur la question de savoir qui a le droit de diriger le pays. Ils n’ont pas de relations officielles mais sont liés par des milliards de dollars de commerce et d’investissement.