Huit nouvelles substances ajoutées à la liste des cancérigènes des États-Unis
Une infection bactérienne chronique, un retardateur de flamme et certains sous-produits des processus de traitement de l’eau ont été ajoutés à une liste de substances cancérigènes identifiées aux États-Unis.
Huit entrées ont été ajoutées au rapport américain sur les substances cancérigènes, un rapport cumulatif mandaté par le Congrès américain pour dresser la liste des substances dont on sait ou dont on peut raisonnablement penser qu’elles causent le cancer chez l’homme.
Dans le 15e rapport sur les substances cancérigènes de 2021, les nouvelles entrées ajoutées portent la liste totale à 256 substances, selon un communiqué de presse du 23 décembre.
Le rapport est préparé par le Programme national de toxicologie des États-Unis pour le Secrétaire du Département de la santé et des services sociaux des États-Unis. Le rapport de cette année coïncide avec le 50e anniversaire du U.S. National Cancer Act de 1971, promulgué par le président Richard Nixon.
Le rapport identifie les facteurs environnementaux, les produits chimiques, les agents infectieux, les agents physiques (comme les rayons X) et les scénarios d’exposition, mais il n’inclut pas d’estimations du risque de cancer en raison des nombreuses variables qui peuvent influencer le développement ou non d’un cancer chez une personne.
Dans le dernier rapport, l’infection chronique par la bactérie connue sous le nom de Helicobacter pylori, ou H. pylori, a été inscrite sur la liste des agents cancérigènes pour l’homme.
H. pylori est une bactérie en spirale qui peut pénétrer dans l’organisme par les aliments, l’eau ou les ustensiles, vit dans le tube digestif et est à l’origine de la plupart des ulcères d’estomac. On pense qu’elle pénètre dans la muqueuse de l’estomac pour y établir une infection et peut conduire au cancer de l’estomac. On le trouve plus fréquemment dans les pays où les infrastructures entourant l’eau propre et les systèmes d’égouts sont moins bien établies, mais la propagation d’une personne à l’autre est possible par la salive ou d’autres fluides corporels.
Une autre nouvelle entrée dans le rapport est le produit chimique ignifuge appelé trioxyde d’antimoine, qui est utilisé au Canada pour des articles ménagers tels que les housses de matelas, les meubles et les tapis.
Il est également utilisé dans la fabrication de la matière plastique polyéthylène téréphtalate, ou PET. Le trioxyde de diantimoine est à la fois fabriqué et importé au Canada, selon le site Web de Santé Canada.
Santé Canada déclare que les Canadiens sont « susceptibles d’être exposés à de faibles niveaux de trioxyde de diantimoine dans les milieux environnementaux (sol, eau potable, air ambiant), dans les aliments et au contact des articles ménagers. L’agence indique qu’elle a effectué une évaluation préalable et a conclu que le trioxyde de diantimoine n’est pas dangereux pour la santé de la population générale aux niveaux d’exposition actuels. Les dernières entrées du dernier rapport comprennent six acides haloacétiques (AHA), présents dans les sous-produits de la désinfection de l’eau, qui figurent sur la liste des substances dont on peut raisonnablement penser qu’elles sont cancérogènes pour l’homme. Il s’agit de…
:
- L’acide bromochloroacétique (BCA)
- L’acide bromodichloroacétique (BDCA)
- L’acide chlorodibromoacétique (CDBA)
- . Acide dibromoacétique (DBA)
- Acide dichloroacétique (DCA)
- Acide tribromoacétique (TBA)
Les HAA sont formés au cours du processus de traitement de l’eau, lorsque les agents de désinfection à base de chlore réagissent avec la matière organique présente dans l’eau de source.
Santé Canada déclare que la concentration maximale acceptable pour les AHA totaux dans l’eau potable est de 0,08 milligramme par litre, d’après une moyenne annuelle courante locale d’un minimum de prélèvements trimestriels dans les réseaux de distribution.
“Le cancer affecte la vie de presque tout le monde, directement ou indirectement,”a déclaré Rick Woychik, directeur de l’Institut national des sciences de la santé environnementale et du NTP des États-Unis, dans le communiqué. “L’identification des agents cancérigènes étant une étape clé de la prévention du cancer, la publication du rapport représente une activité gouvernementale importante pour l’amélioration de la santé publique.&rdquo ;