Grève dans les ports de la Colombie-Britannique : les exportateurs veulent des changements juridiques pour l’avenir
Des groupes représentant des entreprises canadiennes veulent que le gouvernement fédéral intervienne dans la grève en cours dans les ports de la Colombie-Britannique, une organisation appelant à des changements juridiques qui décourageraient de futures perturbations.
Les Manufacturiers et Exportateurs du Canada affirment que désigner les ports et les voies ferrées comme infrastructures essentielles et limiter le moment et l’endroit où les interruptions de travail et autres peuvent se produire offriraient aux fabricants la stabilité dont ils ont besoin.
Le Greater Vancouver Board of Trade demande quant à lui à Ottawa «d’utiliser tous les outils à sa disposition» pour s’assurer qu’un accord est conclu pour reprendre les activités au port de la ville, y compris une législation de retour au travail, si nécessaire.
La grève de plus de 7 000 travailleurs dans les ports de la province en est à son quatrième jour après l’arrêt des pourparlers entre les deux parties lundi.
Des représentants de la BC Maritime Employers Association et de l’International Longshore and Warehouse Union Canada ont négocié pendant le long week-end, avant que l’association ne publie une déclaration disant qu’elle ne pensait pas que davantage de négociations produiraient un accord.
L’association a déclaré mardi que les négociations étaient « suspendues, dans l’attente de nouvelles discussions avec les médiateurs fédéraux ».
Le syndicat a quant à lui accusé l’association d’avoir changé sa position sur une question clé à la dernière minute pour « brouiller les pistes ».
Le ministre fédéral du Travail, Seamus O’Regan, a déclaré dans un Tweet que les médiateurs fédéraux « continuent de soutenir » les deux parties dans les négociations.
« Nous encourageons les deux parties à retourner immédiatement à la table de négociation et à y rester jusqu’à ce qu’un accord soit conclu », a-t-il déclaré. « La négociation collective est un travail difficile, mais c’est ainsi que les accords les meilleurs et les plus résilients sont conclus. »
La nouvelle d’une grève dans les ports, y compris le plus grand du Canada, le port de Vancouver, a conduit de nombreux groupes d’entreprises à lever des drapeaux rouges, suggérant que des mesures d’action auraient des implications profondes pour l’économie canadienne.
« Une grève de cette ampleur non seulement perturbe l’économie canadienne, mais nuit à notre réputation commerciale mondiale, nuit à des chaînes d’approvisionnement déjà fragiles et met des emplois en danger », a déclaré mardi Manufacturiers et Exportateurs du Canada dans un communiqué.
«Étant donné que le gouvernement fédéral comprend ce qui est en jeu, (les Manufacturiers et Exportateurs du Canada) les exhorte à intervenir maintenant pour rassurer les fabricants qu’ils ne supporteront pas le poids d’un conflit de travail qui échappe à leur contrôle», a-t-il déclaré.
Le groupe, qui affirme que ses membres représentent environ 82 % de la production manufacturière totale et 90 % des exportations du Canada, estime que des biens d’une valeur de 500 millions de dollars sont perturbés chaque jour.
Ce rapport de La Presse canadienne a été publié pour la première fois le 4 juillet 2023.