Grève 2022 en Ontario : les travailleurs de l’éducation attendent une contre-offre
Un syndicat représentant 55 000 travailleurs de l’éducation prêts à faire la grève espère recevoir aujourd’hui une contre-offre du gouvernement.
Les travailleurs tels que les éducateurs de la petite enfance, les assistants d’éducation et les concierges représentés par le Syndicat canadien de la fonction publique prévoient de faire grève vendredi, bien que cela soit illégal.
Plusieurs conseils scolaires, dont le Toronto District School Board, ont déclaré que les écoles ne pouvaient pas fonctionner en toute sécurité sans le personnel représenté par le SCFP.
Le gouvernement de l’Ontario a introduit une législation visant à imposer un contrat aux travailleurs de l’éducation et à leur interdire de faire grève sous peine d’amendes élevées.
Il espère que le projet de loi sera adopté cette semaine, et le premier ministre Doug Ford a déclaré qu’il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour s’assurer que les enfants resteront en classe.
Les négociateurs du SCFP ont présenté une contre-offre tard dans la nuit de mardi à mercredi en réponse aux conditions contractuelles imposées dans la législation et le gouvernement doit l’examiner.
Le syndicat n’a pas fourni de détails sur ce qu’il proposait. Le gouvernement a déclaré qu’il reviendrait à la table des négociations si le médiateur le lui demandait, et qu’il voulait savoir si la nouvelle offre du SCFP était « raisonnable ».
Le gouvernement avait initialement proposé des augmentations de deux pour cent par an pour les travailleurs gagnant moins de 40 000 $ et de 1,25 pour cent pour tous les autres, mais le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, a déclaré que le nouvel accord imposé, d’une durée de quatre ans, accorderait des augmentations annuelles de 2,5 pour cent aux travailleurs gagnant moins de 43 000 $ et de 1,5 pour cent à tous les autres.
Le SCFP a déclaré que ses travailleurs, qui gagnent en moyenne 39 000 $ par an, sont généralement les moins bien payés dans les écoles et qu’ils avaient demandé des augmentations de salaire annuelles de 11,7 %.
La proposition initiale du syndicat comprenait également des heures supplémentaires à deux fois le taux de rémunération normal, 30 minutes de temps de préparation payé par jour pour les aides-enseignants et les EPE, une augmentation des avantages sociaux et un perfectionnement professionnel pour tous les travailleurs.
Plusieurs autres syndicats, y compris les syndicats d’enseignants qui négocient actuellement avec le gouvernement, ont exprimé leur solidarité avec le SCFP. L’exemple le plus notable est l’Union internationale des journaliers d’Amérique du Nord — LiUNA — qui a appuyé les progressistes-conservateurs de Ford lors des élections du printemps.
Le Premier ministre Justin Trudeau, ainsi que les ministres fédéraux de la Justice et du Travail, ont critiqué le gouvernement de l’Ontario pour avoir inclus de manière préventive la clause dérogatoire de la Constitution dans la législation, affirmant qu’elle ne devrait pas être utilisée pour suspendre les droits des travailleurs.
La clause permet à la législature de passer outre certaines parties de la Charte canadienne des droits et libertés pour un mandat de cinq ans.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 2 novembre 2022.