Enquête sur la loi sur les urgences : Les textes de Lucki à la police provinciale sont rendus publics
La commissaire de la GRC, Brenda Lucki, a envoyé un message texte à la Police provinciale de l’Ontario une semaine après l’arrivée à Ottawa des manifestants contre le mandat COVID-19, pour dire que le gouvernement fédéral perdait, ou avait déjà perdu, sa confiance dans la police locale.
Le commissaire Thomas Carrique témoigne aujourd’hui lors d’une enquête publique sur la décision du gouvernement libéral d’invoquer la loi sur les urgences pour la première fois dans l’histoire du Canada, en soutenant que ses pouvoirs temporaires et extraordinaires étaient nécessaires pour mettre fin aux blocus.
Les messages texte échangés entre Carrique et Lucki le 5 février, dans lesquels la commissaire de la GRC a également déclaré qu’elle avait du mal à essayer de calmer les ministres du cabinet fédéral qui voyaient « des châteaux bondissants dans le centre-ville d’Ottawa », ont été soumis à l’enquête publique.
Au cours de son témoignage, M. Carrique a également déclaré que la Police provinciale de l’Ontario est responsable du maintien de l’ordre dans près de 330 communautés de la province et qu’elle a été informée de l’arrivée du « convoi de la liberté » à Ottawa environ deux semaines avant son arrivée.
Il dit qu’il croyait que la police d’Ottawa empêcherait les gros camions de se rendre au centre-ville et de se garer autour de la Colline du Parlement, et que s’il avait su qu’il en était autrement, il aurait posé plus de questions et aurait pu offrir des ressources supplémentaires.
Il affirme également que les renseignements obtenus par la police ont montré que les manifestants exprimaient un « engagement pour une activité à long terme » et formulaient « des demandes qui ne pouvaient pas être réalisées à court terme ou pas du tout ».
Ce rapport de la Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 27 octobre 2022.