Don Martin: Une urgence pour rien alors que les dépanneuses deviennent l’excuse pour agir
Pressé de toutes ses forces pour une justification de la Loi sur les mesures d’urgence avec la fin des manifestations, la fin des blocages frontaliers et la détention des chefs de convoi, le premier ministre Justin Trudeau a plongé profondément dans son vide de leadership pour des rationalisations.
L’urgence exigeant l’utilisation sans précédent de la loi était . . . dépanneuses hésitantes, a déclaré le Premier ministre.
Sans un large éventail de nouveaux pouvoirs fédéraux, a-t-il soutenu pour défendre cette intervention de crise pour la plupart obsolète, les camionneurs ne seraient pas remorqués sans la Loi et donc l’occupation continuerait de remplir les rues autour de la Colline du Parlement.
Il y a d’autres mesures dans la loi qui ont aidé, a-t-il noté, y compris la surveillance financière pour rendre plus difficile le financement participatif d’activités illégales. Bravo à cela, même si les pouvoirs provinciaux auraient pu suffire.
Ce n’est qu’au Canada que cette loi des plus puissantes pourrait viser à forcer les conducteurs de dépanneuses réticents, qui planent habituellement comme des vautours au-dessus des lieux à fort taux d’accidents et des itinéraires de déneigement, à laisser tomber le crochet pour un enlèvement coûteux de la plate-forme.
Il s’agit clairement d’une loi sur les urgences à la recherche d’une urgence après avoir été introduite deux semaines trop tard et approuvée lundi soir par un vote de 185 contre 151, deux jours après que l’inspiration de la loi ait quitté la ville.
Bien sûr, il n’y a pas de gagnants dans ce ragoût de toxicité parlementaire, de leadership agité, d’hésitation policière, de division du conseil municipal et de folie insurrectionnelle.
Le chef du NPD, Jagmeet Singh, qui s’est rangé du côté du gouvernement pour approuver la loi, a décidé que l’option nucléaire était nécessaire pour une manifestation qui, bien que désagréable, bruyante et troublante, était loin d’être violente.
Je ne sais pas comment Singh pourra s’opposer à l’utilisation de la Loi sur les mesures d’urgence pour lutter contre les attaques violentes contre les gazoducs ou pour contrer toute future confrontation armée avec les Premières Nations.
Les conservateurs, dont un trop grand nombre se sont montrés complices du convoi, devront accepter un jugement sévère de la part de Canadiens de moyenne envergure alors qu’ils cherchent un nouveau chef.
Ils n’ont pas lu une salle nationale très négative contre ces manifestations et, par conséquent, ils sont passés d’un gouvernement légitime en attente à une lutte contre le chef du Parti populaire Maxime Bernier au fond du baril.
Et, bien sûr, il y a Trudeau, l’instigateur du convoi qui s’est lavé les mains de toute responsabilité pour un problème qu’il a créé et qui n’existe plus mais qui a besoin d’un marteau des forces de l’ordre maintenant que les équipes de nettoyage sont arrivées.
Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles Trudeau devrait s’inquiéter de voir sa réputation fortement polarisée enveloppée de goudron et de plumes.
Il a imposé une restriction vaccinale aux camionneurs sans raison médicale pour la justifier. Il a qualifié les nombreuses personnes qui en ont marre des restrictions et des mandats de vaccination de «marginale». Il n’a agi pour nettoyer un passage frontalier clé que lorsqu’il a été réprimandé par le président américain. Il est devenu invisible et silencieux alors que les manifestations s’intensifiaient et il n’a pas réussi à persuader les premiers ministres d’adopter une réponse cohérente et unifiée à l’échelle du Canada.
Pour tous ces défauts et défauts encadrés par son geyser répétitif de babillage rhétorique livré de manière humide, sa réputation a pris un coup dur.
En fin de compte, d’une manière ou d’une autre, la police émergera comme le meilleur parmi les perdants, faisant enfin son travail sans inciter à la violence largement prédite.
Après avoir raté la menace d’arrivée de la plate-forme et s’être engagés dans une application douloureusement lente et trop amicale, ils ont obtenu les numéros de flic dont ils avaient besoin et ont régulièrement repoussé.
Bien que je m’incline devant le point de vue des chefs de police qui disent que la loi sur les urgences était en jeu pendant les ruptures, cela ressemblait certainement à une police de base en parade utilisant ses pouvoirs quotidiens pour rassembler et disperser une foule principalement pacifique.
Et maintenant? Eh bien, avec l’assouplissement des mandats et des restrictions en matière de vaccins, ce serait le bon moment pour que la réconciliation commence avec toutes les parties s’engageant à combler le fossé sur les restrictions pandémiques.
Mais, alors même qu’il appelait au début de la guérison nationale, le Premier ministre, qui a fustigé la semaine dernière un député juif pour s’être tenu debout avec des croix gammées, tendait un piège aux conservateurs.
En soumettant cette inutile loi sur les mesures d’urgence à un vote de confiance, Trudeau fait en sorte que l’opposition officielle ressemble aux faibles parlementaires contre les occupations et les blocus commerciaux motivés par l’insurrection.
Bien que vrai dans une certaine mesure, il est peu probable que Trudeau soit là pour l’utiliser contre quiconque mènera les conservateurs aux prochaines élections.
Au fur et à mesure que les convois se retiraient, ils laissaient derrière eux des épaves fumantes dans la direction politique du Canada. Leur suppression peut être l’utilisation d’urgence la plus légitime des dépanneuses.
C’est la ligne du bas.