Fusillade en Nouvelle-Écosse : La commission entend des témoignages sur l’ingérence politique
Le sous-procureur général du Canada déclare que le ministère de la Justice n’a eu « aucune implication » dans l’examen et la remise de documents à l’enquête publique indépendante en cours sur la fusillade de masse de 2020 en Nouvelle-Écosse.
Le sous-ministre de la Justice et sous-procureur général du Canada, François Daigle, a déclaré mardi au Comité de la sécurité publique et nationale de la Chambre des communes que 2 400 pages de notes manuscrites devaient être présentées à la Commission sur les accidents de masse dans le cadre de son enquête sur le carnage de 13 heures qui a fait 22 morts en avril 2020.
Trente-cinq de ces notes ont été retenues dans l’attente d’un examen visant à déterminer si certaines de ces informations sont privilégiées. Parmi celles-ci, 13 ont été rédigées par le chef de la GRC de la Nouvelle-Écosse et enquêteur principal, Darren Campbell, et quatre détaillent une conversation du 28 avril entre Campbell et la commissaire de la GRC, Brenda Lucki, qui a depuis suscité des accusations d’ingérence politique dans l’enquête policière sur la fusillade.
Sept personnes doivent comparaître devant le comité mardi, dont Daigle, Campbell et Lia Scanlan, une directrice des communications stratégiques.
Campbell et Scanlan ont toutes deux porté des accusations d’ingérence politique dans l’enquête sur la fusillade de masse. Ils affirment que des fonctionnaires ont fait pression sur la police pour qu’elle publie des détails sur les armes du tireur après la fusillade, dans le but de promouvoir une nouvelle législation sur les armes.
Dans le cadre de la Mass Casualty Commission, des documents ont été publiés montrant que Campbell avait des notes manuscrites d’une réunion avec Lucki dans les jours qui ont suivi la fusillade. Ces notes indiquent que Lucki avait assuré le ministre de la protection civile Bill Blair et le bureau du premier ministre que la GRC publierait des informations sur les armes à feu du tireur.
M. Daigle a insisté auprès de la commission sur le fait que le ministère de la Justice et le ministre de la Justice David Lametti n’ont pas été impliqués dans le processus de rétention, d’examen ou de production de documents destinés à la Mass Casualty Commission.
Blair et Lucki ont tous deux nié à plusieurs reprises avoir fait pression sur la GRC ou s’être ingérés dans l’enquête. Lucki a déclaré au Comité de la sécurité publique et nationale en juillet qu’il s’agissait d’un » malentendu » lors de la réunion.
Campbell et Scanlan doivent témoigner devant le comité plus tard mardi.
Avec des fichiers de Rachel Aiello de actualitescanada.com.