Quatre personnes arrêtées lors des manifestations pour la « liberté » à Québec, les véhicules sont autorisés à rester pour la nuit
Après un démarrage lent vendredi soir, la ville de Québec est bondée samedi pour ce que certains appellent le « Woodstock de la liberté », une ramification de la manifestation du « convoi de la liberté » contre les mesures de santé COVID-19 qui a débuté à Ottawa le mois dernier.
La police de la ville de Québec (SPVQ) indique que quatre arrestations ont été effectuées jusqu’à présent : deux ont été accusées en vertu du Code criminel pour agression et action indécente, et deux autres ont été accusées d’infractions aux règlements de la ville sur la paix et le bon ordre.
Une petite foule s’est rassemblée devant l’Assemblée nationale vendredi soir. La manifestation s’est essoufflée en raison d’une faible participation mais a repris samedi matin.
Vers 11 heures, des camions lourds, un autobus scolaire et des tracteurs sont arrivés et se sont garés sur le boulevard René-Lévesque – le seul endroit où ces véhicules sont autorisés, selon le SPVQ.
Les gros véhicules seront autorisés à passer la nuit dans la mesure où ils restent dans la zone désignée.
« Toute infraction ne sera pas tolérée », a écrit le corps policier dans un communiqué samedi soir.
Des policiers patrouillent dans les rues alors que des centaines de personnes manifestent contre les mesures COVID-19 devant l’Assemblée législative à Québec, samedi 19 février 2022. LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot
Selon les organisateurs, les manifestations du week-end devraient comprendre des concerts, des discours, et même une séance de méditation, malgré des coups de klaxon persistants.
Des manifestants ont été vus formant une chaîne humaine pour porter des sacs d’animaux en peluche jusqu’à une scène près de la fontaine de Tourny, où les organisateurs ont distribué les jouets aux enfants de l’événement.
« Nous sommes ici pour crier (pour) toute la souffrance du peuple du Québec », a déclaré à la foule Kevin Grenier, un organisateur de l’événement.
« La pandémie, c’est fini, c’est fini, il faut tout abolir, on est fatigué, ça suffit », a lancé le manifestant Christian Martel, qui a réclamé la fin pure et simple du passeport vaccinal et des mandats obligeant les enfants à être masqués à l’école.
Le passeport vaccinal n’est plus nécessaire pour entrer dans les magasins à grande surface, ainsi que dans les succursales de la SQDC et de la SAQ. À compter du 21 février, il ne sera plus exigé dans les lieux de culte. Il devrait être complètement retiré à partir du 14 mars, date à laquelle la majorité des mesures sanitaires auront été assouplies.
La première série de manifestations de la ville de Québec a eu lieu il y a quelques semaines, et les participants ont promis de revenir pour le week-end du 18 février. Cette fois-ci, la police de la ville a été chargée de fermer les rues à titre préventif, si nécessaire.
Bernard « Rambo » Gauthier, au centre, serre la main de ses partisans alors que des centaines de personnes manifestent contre les mesures COVID-19 devant l’Assemblée législative à Québec, samedi 19 février 2022. LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot
Lors de la manifestation initiale de quatre jours à Québec, la police a procédé à trois arrestations et distribué 170 contraventions.
Pendant ce temps, à Ottawa, la police a, parfois avec l’utilisation de gaz poivré et avec plus de 100 arrestations effectuées. La capitale nationale entre officiellement dans sa quatrième semaine de protestations ininterrompues.
Avec des fichiers de Kelly Greig de CTV et de la Presse Canadienne.