Un juge de Baltimore ordonne un nouvel examen des preuves de l’affaire « Serial ».
BALTIMORE — Un juge de Baltimore a ordonné un nouvel examen des preuves dans l’affaire d’un homme du Maryland dont la condamnation pour meurtre a été relatée dans le podcast « Serial ».
Melissa Phinn, juge de la Cour de circuit de Baltimore, a signé lundi une ordonnance exigeant que la police de Baltimore envoie les preuves dans l’affaire contre Adnan Syed dans les 15 jours à un laboratoire d’analyse criminelle de Californie, ont rapporté les médias.
La semaine dernière, les procureurs et la défense de Syed ont tous deux signé une motion demandant une nouvelle analyse de certains éléments recueillis comme preuves dans le meurtre de Hae Min Lee, 17 ans, en 1999, en utilisant la technologie ADN qui n’était pas disponible pour les procès de Syed.
Syed purge une peine de prison à vie après avoir été reconnu coupable en 2000 d’avoir étranglé Lee et enterré son corps dans un parc de Baltimore. Syed et Lee étaient des camarades de lycée qui s’étaient fréquentés.
Dans sa première saison de 2014, le podcast « Serial » a braqué les projecteurs sur l’affaire qui a conduit à une nouvelle procédure judiciaire.
Les autorités ont maintenu que Lee se débattait dans une voiture avec Syed avant sa mort. Dans la dernière motion, l’avocat de Syed a fait valoir que dans de telles circonstances, un tueur devrait être à proximité de la victime. La motion demande de tester les preuves pour la présence d’ADN.
La défense de Syed a contacté l’unité de révision des peines du bureau du procureur de l’Etat à propos du cas de Syed, a déclaré le bureau du procureur de l’Etat dans un communiqué. Lorsque l’affaire a été examinée en vue d’une éventuelle nouvelle condamnation, il est apparu clairement qu’il serait approprié de procéder à des tests médico-légaux supplémentaires, qui n’étaient pas disponibles lors de l’enquête initiale ou du procès, ont indiqué les procureurs. La loi sur la restauration des mineurs, adoptée l’année dernière, permet aux personnes condamnées en tant que mineurs de demander un aménagement de peine après avoir purgé au moins 20 ans de prison.
Le Bureau du procureur général a supervisé l’analyse ADN des preuves dans l’affaire de Syed en 2018 et aucun des échantillons n’a été testé positif de Syed. Sa défense a fait valoir que c’était la preuve qu’il n’avait pas tué Lee, mais les procureurs n’étaient pas d’accord. Les éléments testés en vertu de cette ordonnance n’ont pas été testés lors de l’examen du procureur général.