Rage : Le Canada va fermer ses frontières aux chiens provenant de plus de 100 pays
Les autorités fédérales s’apprêtent à fermer mercredi les frontières du Canada aux chiens commerciaux, y compris ceux mis en vente ou en adoption, en provenance de plus de 100 pays considérés comme présentant un risque élevé de rage canine.
Cette mesure a suscité une vive opposition de la part de certains sauveteurs et défenseurs des animaux, mais l’Association canadienne des médecins vétérinaires estime qu’elle est nécessaire pour protéger les personnes et les chiens contre une maladie mortelle.
L’Agence canadienne d’inspection des aliments affirme que le Canada ne compte actuellement aucun cas actif de rage canine, qui est causée par une variante du virus différente de celle qui circule chez les animaux sauvages comme les ratons laveurs et les renards.
L’agence précise que si la rage peut être évitée à près de 100 % grâce à une vaccination adéquate, la maladie est mortelle à plus de 99 % pour les humains et les chiens dès qu’ils commencent à présenter des symptômes.
Camille Labchuk, directeur exécutif d’Animal Justice Canada, affirme que l’agence aurait dû opter pour des mesures moins strictes, comme des tests d’anticorps pour vérifier la vaccination, avant d’imposer une interdiction totale.
Mais Louis Kwantes, ancien président de l’Association canadienne des médecins vétérinaires, pense que cette politique est justifiée étant donné les risques que la rage canine pose aux populations humaines et canines du Canada.
L’ACIA affirme que la rage canine tue 59 000 personnes chaque année dans les pays concernés par l’interdiction, notamment l’Afghanistan, l’Ukraine et la Chine continentale.
Ce rapport de la Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 27 septembre 2022.