Que pensent les Canadiens de l’IA
Les nouvelles technologies faisant appel à l’intelligence artificielle (IA), telles que ChatGPT et Google Bard, dominent les conversations et les manchettes partout au Canada.
Mais que pensent vraiment les Canadiens de l’IA, et combien ont utilisé la technologie ?
Un nouveau sondage de Léger, publié le 23 février, plonge dans ce que les Canadiens et les Américains pensent de la technologie de l’IA et dans quelle mesure ils connaissent ses utilisations.
Un échantillon de 1 539 Canadiens et 1 000 Américains de plus de 18 ans ont été choisis au hasard pour l’enquête. Le questionnaire comportait 25 questions et a été recueilli entre le 10 et le 12 février.
L’enquête a révélé que la majorité (65 %) des répondants canadiens n’avaient pas utilisé d’outil d’IA, 19 % déclarant l’avoir fait dans un « contexte personnel » uniquement. Environ neuf pour cent ont déclaré avoir utilisé l’IA pour le travail ou l’école.
Répartis par âge, environ 44 % qui ont déclaré avoir utilisé des outils d’IA avaient entre 18 et 34 ans.
Selon les données, l’Alberta comptait le plus grand nombre de personnes (30 %) qui avaient déjà utilisé l’IA, suivie de 26 % des répondants en Ontario et de 24 % au Manitoba et en Saskatchewan.
Dans l’ensemble, 25 % des Canadiens disent avoir déjà utilisé l’IA, contre 21 % des Américains.
‘FAITES-VOUS CONFIANCE AUX OUTILS D’IA ?’
Dans leur très grande majorité, de nombreux Canadiens ne font pas confiance à l’IA pour s’impliquer dans leur vie quotidienne plus personnelle.
Lorsqu’on leur a demandé s’ils feraient confiance à l’IA pour enseigner aux enfants, environ 48% ont répondu « pas du tout ». De même, 43% ont déclaré qu’ils ne feraient pas confiance à l’IA pour les transporter d’un endroit à un autre sans chauffeur.
Environ 41 % des Canadiens ont déclaré qu’ils ne feraient pas confiance à l’IA pour les aider à trouver un partenaire de vie.
Cependant, lorsqu’il s’agit d’effectuer des tâches à la maison ou de répondre à des questions sur un produit en ligne, les Canadiens sont plus susceptibles de faire confiance à l’IA. Environ 46% ont déclaré faire confiance à la technologie pour baisser la musique ou régler le thermostat de leur maison.
Environ 41% ont déclaré qu’ils feraient « quelque peu » confiance à l’IA pour répondre aux questions via un chat en ligne.
Selon le sondage, les jeunes Canadiens ont tendance à faire davantage confiance à l’IA que les Canadiens plus âgés pour de nombreuses tâches.
La raison pour laquelle les Canadiens peuvent ne pas faire confiance à l’IA pourrait être liée au fait que les gens pensent « qu’ils manquent d’émotion/d’empathie nécessaires pour prendre de bonnes décisions ». Environ 37 % sont tout à fait d’accord que l’IA ne peut pas prendre de bonnes décisions en raison de son manque d’émotion humaine.
Les Canadiens ont également déclaré qu’ils pensaient que l’IA était vulnérable à la fraude ou au piratage.
« QUEL EST VOTRE CONNAISSANCE DES OUTILS D’IA ? »
L’IA peut prendre de nombreuses formes, telles que les fonctionnalités de maison intelligente ou la technologie de détection de reconnaissance faciale. Selon l’enquête, la majorité des Canadiens (41 %) connaissent « quelque peu » les outils d’intelligence artificielle à domicile comme les aspirateurs robots.
Les Canadiens étaient au deuxième rang les plus familiers avec les outils d’IA des logiciels de détection faciale, 38 % d’entre eux déclarant qu’ils étaient quelque peu familiers.
Selon le sondage, des outils comme ChatGPT et Synthesia, qui créent du contenu comme du texte, des images et des voix, sont les moins familiers des Canadiens. Environ 43 % des répondants ont déclaré qu’ils n’étaient « pas du tout familiers » avec les outils d’IA.
Les jeunes Canadiens, âgés de 18 à 34 ans, connaissaient mieux les outils d’IA que les Canadiens plus âgés de plus de 35 ans.
Les Canadiens âgés de 18 à 34 ans étaient les plus familiers (65 %) avec les outils d’IA à domicile et les moins familiers (43 %) avec l’IA de création de contenu comme ChatGPT. Les Canadiens plus âgés étaient les moins susceptibles de connaître les outils d’IA.
Entre le Canada et les États-Unis, les Américains connaissaient mieux tous les outils d’IA, même s’ils ne les utilisaient pas autant que les Canadiens.
L’enquête a révélé que la majorité (65 %) des répondants canadiens n’avaient pas utilisé d’outil d’IA, 19 % déclarant l’avoir fait dans un « contexte personnel » uniquement. (Graphique de Natasha O’Neill avec des données de Léger)
‘PENSEZ-VOUS QUE L’IA EST BON POUR LA SOCIÉTÉ ?’
Avec une certaine compréhension du fonctionnement de l’IA et de son utilisation, environ 36 % des Canadiens croient que la technologie est bonne pour la société. L’opinion positive est passée à 52 % chez les jeunes Canadiens et a diminué chez les personnes âgées de 55 ans et plus à 25 %, selon l’enquête.
Les résidents du Manitoba et de la Saskatchewan étaient les plus susceptibles (39 %) de croire que l’IA est mauvaise pour la société, comparativement à la deuxième réponse négative la plus élevée (31 %) des répondants de la Colombie-Britannique.
Comparativement aux États-Unis, les Canadiens avaient de meilleures attitudes positives envers l’IA que les Américains, 36 % des répondants du Canada affirmant que la technologie est bonne pour la société, contre 32 % des répondants des États-Unis.
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Une marge d’erreur ne peut pas être associée à un échantillon non probabiliste dans une enquête par panel. Aux fins de comparaison, un échantillon probabiliste de cette taille aurait une marge d’erreur de ±2,50 %, 19 fois sur 20 pour l’échantillon canadien et de ±3,09 %, 19 fois sur 20 pour l’échantillon américain. Les résultats présentés dans cette étude sont conformes aux normes de recherche sur l’opinion publique et aux exigences de divulgation du CRIC (le Conseil canadien de la recherche et de la perspicacité) et du réseau mondial ESOMAR.