Manifestations après l’accident de train mortel en Grèce
Les sauveteurs ont utilisé des grues et des machines lourdes pour fouiller les décombres des trains impliqués dans une collision mortelle qui a plongé la Grèce dans un deuil national et provoqué des grèves et des protestations concernant la sécurité ferroviaire.
Le bilan des victimes s’alourdit alors que les équipes continuent de chercher d’autres corps dans les wagons brûlés et tordus. Plus de 50 personnes sont toujours hospitalisées, la plupart dans la ville de Larissa, en Grèce centrale, certaines dans un état grave.
Les associations de cheminots ont appelé à la grève, interrompant les services ferroviaires nationaux et le métro d’Athènes, pour protester contre les conditions de travail et ce qu’ils décrivent comme un manque de modernisation du système ferroviaire grec.
La collision de mercredi s’est produite près de la petite ville de Tempe, dans le nord de la Grèce, lorsqu’un train de marchandises chargé de matériel de construction lourd a percuté un train de passagers sur la ligne la plus fréquentée de Grèce entre Athènes et Thessalonique, la deuxième plus grande ville du pays. Plus de 300 personnes se trouvaient à bord du train, dont de nombreux étudiants revenant d’un week-end de vacances et des célébrations annuelles du carnaval en Grèce.
Alors que la Grèce est sous le choc de la catastrophe ferroviaire la plus meurtrière de son histoire, le pape François et les dirigeants européens ont envoyé des messages de sympathie. Parmi eux, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, dont le pays se remet des tremblements de terre dévastateurs du mois dernier. Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a envoyé un message en grec, écrivant : « Le peuple ukrainien partage la douleur des familles des victimes. Nous souhaitons un prompt rétablissement à tous les blessés. »
Un chef de gare arrêté à la suite de la catastrophe ferroviaire doit comparaître devant le tribunal jeudi alors qu’une enquête judiciaire tente d’établir pourquoi les deux trains circulant en sens inverse se trouvaient sur la même voie.
Le ministre des transports, Kostas Karamanlis, a démissionné à la suite de l’accident. Son remplaçant a été chargé de mettre en place une enquête indépendante sur les causes de l’accident.
« Les responsabilités seront attribuées », a déclaré le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis dans une allocution télévisée mercredi en fin de journée, après s’être rendu sur les lieux de la collision. « Nous allons travailler pour que les mots ‘plus jamais ça’ (…) ne restent pas une promesse vide. Je vous le promets. »
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Gatopoulos a fait un reportage à Athènes, en Grèce.