L’insécurité alimentaire au Canada : 1 enfant sur 3 risque d’aller à l’école sans petit-déjeuner
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Cette histoire fait partie d’une série en quatre parties intitulée A Healthy Start et est parrainée par le Breakfast Club of Canada, qui touche chaque jour 500 000 enfants dans plus de 3 000 programmes en milieu scolaire et communautaire.
La pandémie actuelle de COVID-19 a provoqué une augmentation de l’insécurité alimentaire au Canada ainsi qu’une forte perturbation des systèmes de soutien alimentaire, dont la nutrition des étudiants fait partie.
« Avant la pandémie, le Club des petits déjeuners du Canada estimait qu’un enfant sur quatre risquait d’aller à l’école le ventre vide ; ce chiffre est maintenant de un sur trois », a déclaré Judith Barry, cofondatrice et directrice des relations gouvernementales de l’organisation.
« Près de deux millions d’enfants au Canada risquent maintenant d’aller à l’école le ventre vide pour diverses raisons, et nous avons été témoins de cette situation avec nos intervenants à travers le pays. Nous constatons qu’un plus grand nombre d’élèves participent à nos programmes alors que le coût des aliments augmente, de sorte que les programmes alimentaires scolaires sont fortement touchés par la pandémie. »
Le Club des petits déjeuners du Canada offre des programmes de petits déjeuners dans les communautés scolaires depuis 1994, année de ses débuts au Québec.
En 2005, il s’est étendu à l’ensemble du pays avec pour mission de veiller à ce que chaque enfant au Canada reçoive deux éléments clés pour apprendre : un petit déjeuner nutritif et un environnement nourrissant. Elle gère actuellement 3 361 programmes de petits déjeuners dans les écoles d’un océan à l’autre et a une liste d’attente de 600 écoles qui sont impatientes de mettre en œuvre le programme pour leurs élèves.
Selon la 12e édition du Rapport sur le prix des aliments au Canada, le coût des aliments devrait augmenter de cinq à sept pour cent au Canada en 2022, ce qui signifie que la famille moyenne de quatre personnes verra sa facture d’épicerie annuelle augmenter de 966 $. Cette hausse est due à l’augmentation des coûts de la main-d’œuvre, du transport et des procédés de fabrication des produits de base. La hausse du coût des aliments signifie que l’insécurité alimentaire des populations vulnérables risque de s’aggraver au cours des prochains mois.
M. Barry estime qu’un programme national d’alimentation scolaire est le moyen le plus efficace et le plus durable de garantir un accès quotidien à des aliments nutritifs pour tous les enfants du pays. « Pendant la pandémie, pour la première fois de notre histoire, le gouvernement du Canada a investi dans un programme alimentaire scolaire par le biais d’un financement d’urgence pour la sécurité alimentaire. C’était la première fois qu’il allouait intentionnellement des fonds aux programmes alimentaires scolaires. Je pense donc que cela nous aide, ainsi que tous les autres intervenants en nutrition étudiante, à créer un élan et à plaider en faveur d’un financement permanent et de solutions durables pour ce problème », a déclaré M. Barry.
Les avantages pour la santé et l’éducation des élèves qui reçoivent un repas nutritif à l’école n’ont pas seulement un impact sur les enfants eux-mêmes, mais sur la communauté scolaire dans son ensemble, de la salle de classe à la cour de récréation en passant par le bureau du directeur.
Barry dit qu’elle entend régulièrement les administrateurs des écoles parler des effets d’entraînement positifs qui se produisent lorsque les programmes de repas scolaires sont mis en œuvre.
« Lorsqu’un enfant peut se concentrer, s’engager et se concentrer sur l’apprentissage, cela aide l’équipe scolaire dans son ensemble. Le comportement s’améliore, les résultats scolaires et les capacités d’apprentissage augmentent et le climat général de l’école s’en ressent », a-t-elle noté.