Les législateurs indiens votent pour un président, probablement une femme de la tribu.
Les législateurs ont commencé à voter lundi pour choisir le prochain président de l’Inde dans une élection qui devrait être remportée par une femme tribale du Bharatiya Janata Party, le parti au pouvoir en Inde.
L’élection de Draupadi Murmu est une formalité car le BJP du Premier ministre Narendra Modi contrôle suffisamment de sièges dans les législatures fédérales et étatiques pour pousser son candidat favori. Elle est également susceptible d’obtenir le soutien d’autres partis régionaux dans les assemblées d’État.
En Inde, le président est choisi par un collège électoral composé de législateurs des deux chambres du Parlement et de membres élus des assemblées législatives de tous les États. Le rôle du président est en grande partie cérémonial, mais la position peut être importante pendant les périodes d’incertitude politique, comme un Parlement sans majorité, lorsque le bureau assume un plus grand pouvoir.
Les votes de l’élection de lundi seront comptés jeudi.
Le parti de Modi a présenté Murmu comme un leader représentant les communautés tribales pauvres, qui manquent généralement d’installations de soins de santé et d’éducation dans les villages éloignés. Murmu, 64 ans, est originaire de l’est de l’État d’Odisha et a déjà été gouverneur de l’État de Jharkhand.
Si elle est élue, elle deviendra la première présidente tribale et la deuxième femme présidente de l’Inde.
Le principal adversaire de Murmu est un ancien rebelle du BJP, un candidat présenté par une opposition divisée. Yashwant Sinha, 84 ans, était ministre des finances sous le précédent gouvernement BJP de 1998 à 2002. Il a quitté le parti suite à une divergence avec Modi sur les questions économiques en 2018.
Le vainqueur remplacera Ram Nath Kovind, un dirigeant issu de la communauté dalit, qui se situe à l’extrémité inférieure de la hiérarchie complexe des castes dans l’hindouisme.
Kovind, 76 ans, est également un associé de longue date du Rashtriya Swayamsevak Sangh, ou Corps national des volontaires, un groupe nationaliste hindou qui a longtemps été accusé d’attiser la haine religieuse contre les musulmans. Il en est le président depuis 2017.