Les informations sur les comptes bancaires canadiens peuvent être partagées avec les États-Unis : tribunal
La Cour d’appel fédérale a confirmé la constitutionnalité de la législation qui permet de partager avec les autorités américaines les informations sur les comptes bancaires détenues par les institutions financières canadiennes.
Deux femmes nées aux États-Unis et vivant maintenant au Canada, Gwendolyn Louise Deegan et Kazia Highton, ont contesté les dispositions canadiennes mettant en œuvre un accord de 2014 entre les deux pays qui rend possible le partage d’informations.
Elles ont soutenu sans succès devant la Cour fédérale que ces dispositions violaient la garantie de la Charte des droits et libertés empêchant les saisies abusives, ce qui les a poussées à porter leur affaire devant la Cour d’appel.
La loi américaine Foreign Account Tax Compliance Act, connue sous le nom de FATCA, exige que les banques et autres institutions de pays autres que les États-Unis déclarent des informations sur les comptes détenus par des personnes américaines, y compris les Canadiens ayant une double citoyenneté.
Le gouvernement canadien a déclaré à la Cour d’appel que le fait de ne pas se conformer aux mesures américaines aurait eu des effets graves sur le secteur financier canadien, ses clients et l’économie en général.
Parmi les informations du Canada qui sont partagées avec l’Internal Revenue Service des États-Unis figurent les noms et adresses des titulaires de comptes, les numéros de comptes, les soldes des comptes et des détails tels que les intérêts, les dividendes et autres revenus.