Les engagements du Premier ministre Trudeau à la COP26 et comment ils pourraient affecter les Canadiens
TORONTO — Le Premier ministre Justin Trudeau a passé les deux derniers jours aux pourparlers sur le climat de la COP26 de l’ONU à Glasgow, au Royaume-Uni, à promouvoir la vision du gouvernement canadien en matière d’action climatique.
Bon nombre des proclamations de Trudeau au sommet reflétaient les promesses qu’il avait faites lors de la campagne électorale fédérale plus tôt cette année. L’un de ces éléments de plate-forme qu’il a poussés pour mardi était la mise en œuvre d’un fichier .
« La lutte contre la crise climatique nous prendra tous », a-t-il déclaré dans un communiqué de presse. « Ensemble, la communauté mondiale doit accélérer les approches nouvelles et audacieuses pour lutter contre le changement climatique et construire des économies plus propres. »
Trudeau s’est également engagé à prendre des mesures pour lutter contre le changement climatique par le biais de divers programmes, ainsi qu’une aide accrue aux pays en développement pour les aider à faire la transition vers des économies plus propres.
Voici ce que le Premier ministre a promis au monde lors de la COP26, et comment cela affecterait les contribuables canadiens.
PRIX SUR LA POLLUTION
Actuellement, plus de 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont couvertes par un prix du carbone, selon le PMO. Trudeau a appelé les dirigeants mondiaux à s’unir et à tripler ce chiffre à 60% d’ici 2030.
« Ce que fait un prix du carbone fort, lorsqu’il est correctement conçu, c’est de transmettre ces signaux de prix au secteur privé, de transformer l’économie et de soutenir les citoyens en les encourageant à faire de meilleurs choix », a-t-il déclaré mardi.
Le prix actuel du carbone au Canada se situe à 40 $ la tonne et devrait atteindre 170 $ la tonne d’ici 2030.
Au prix actuel, le coût de l’essence, par exemple, est majoré d’environ 8,8 cents le litre.
Les provinces et territoires qui ont adopté le système de tarification fédéral se voient restituer les recettes. Dans les endroits qui n’ont pas respecté les exigences fédérales, à savoir l’Alberta, la Saskatchewan, le Manitoba et l’Ontario, des rabais sont accordés aux citoyens pour aider à compenser la hausse des prix.
À compter de juillet 2022, ces remises, appelées paiements incitatifs à l’action climatique, seront émises trimestriellement, a annoncé Trudeau. Il s’agissait d’un engagement pris auparavant pendant la campagne électorale.
CAP SUR LES ÉMISSIONS
Trudeau a promis lundi un plafonnement des émissions canadiennes de pétrole et de gaz, un élément de la plate-forme du Parti libéral pendant la campagne électorale. Il s’est engagé à réduire les émissions de 40 à 45 %, par rapport aux niveaux de 2005, d’ici 2030.
L’annonce a été critiquée par certains.
« Ce n’est pas assez bon comme cible », a déclaré lundi un député du Parti vert sur Power Play sur CTV, affirmant que l’accent devrait être mis sur la réduction de la production de pétrole et de gaz, et non sur les émissions.
Trudeau a également déclaré un objectif d’ici 2050. Aucun détail supplémentaire n’a été fourni sur la façon dont le Canada atteindrait son objectif.
ÉLECTRICITÉ PROPRE
Lundi, Trudeau s’est engagé à atteindre zéro émission nette dans le réseau électrique du Canada d’ici 2035, ce qui était également un élément de la plate-forme de son parti pendant la campagne électorale.
Il a également annoncé une aide pouvant atteindre 1 milliard de dollars pour aider les pays en développement à passer de l’électricité à base de charbon à une énergie propre.
ÉMISSIONS DE MÉTHANE
Mardi, le Canada a officiellement rejoint le Global Methane Pledge, qui vise à réduire les émissions de méthane d’au moins 30 % par rapport aux niveaux de 2020 d’ici 2030. Trudeau a également répété une autre promesse de campagne électorale de réduire de 75 % les émissions de méthane dans le secteur pétrolier et gazier. en dessous des niveaux de 2012 d’ici 2030.
SOLUTIONS BASÉES SUR LA NATURE
Trudeau s’est de nouveau engagé à protéger 25 % des terres et des océans du pays d’ici 2025, réaffirmant une promesse qu’il avait déjà faite aux Canadiens. Il a également déclaré que le gouvernement irait de l’avant avec une autre promesse faite plus tôt cette année en plantant deux milliards d’arbres.
De plus, Trudeau a fait la promotion des droits, des connaissances et du leadership des peuples autochtones en matière de conservation, notamment en soutenant des initiatives d’intendance dirigées par des Autochtones.
Il a également annoncé mardi un soutien supplémentaire de 9 millions de dollars à l’Alliance mondiale pour les risques et la résilience des océans afin de soutenir les travaux visant à aider les pays insulaires en développement et les pays côtiers à faire face aux défis du changement climatique.
En plus de cela, il a promis 6 millions de dollars supplémentaires au Fonds mondial pour les récifs coralliens afin de soutenir les efforts de conservation des récifs coralliens.
Trudeau a approuvé le Global Forest Finance Pledge, qui, lors de la COP26, a annoncé son intention de fournir 12 milliards de dollars américains pour le financement climatique lié aux forêts de 2021 à 2025 afin d’aider les pays en développement forestiers à faire face au changement climatique.
PLUS D’AIDE INTERNATIONALE
Trudeau a annoncé mardi des investissements pouvant atteindre 57,5 millions de dollars pour aider certains des pays les plus pauvres du monde à s’adapter au changement climatique.
Le Canada versera également 55 millions de dollars sur trois ans au Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI), un partenariat de recherche mondial qui comprend des organisations internationales engagées dans la sécurité alimentaire. L’argent sera consacré à relever les défis auxquels sont confrontés les systèmes alimentaires, terrestres et hydriques menacés par le changement climatique, selon le PMO, tout en promouvant l’égalité des sexes, en créant de nouveaux emplois et en offrant des avantages environnementaux dans le monde entier.
Avec des fichiers de La Presse Canadienne