Les députés doivent faire attention à leur tenue vestimentaire dans le dernier Parlement hybride.
OTTAWA — Les députés ont été avisés de porter la tenue parlementaire, c’est-à-dire une veste et une cravate pour les hommes, dans le nouveau Parlement hybride qui commence sérieusement cette semaine.
Le vice-président du Parlement a demandé aux députés de ne pas se laisser distraire s’ils sont à la maison et participent aux débats par vidéoconférence en raison de la pandémie de COVID-19.
Les députés sont également avertis par le Président de ne pas porter de masques dans la Chambre des Communes « qui délivrent des messages », mais de les garder neutres.
Certains députés ont porté des masques avec des slogans, y compris des slogans publicitaires pour des entreprises.
Le Parlement hybride signifie que les députés peuvent choisir de participer aux débats à distance par vidéoconférence ou d’y assister en personne.
Les députés assistant aux débats virtuels ne devront pas porter de masque mais le code vestimentaire « reste le même » que dans la salle des Communes. Ils devront s’assurer qu’aucun accessoire n’est visible et que l’arrière-plan de leur écran vidéo est neutre.
La mise en garde concernant la participation par téléconférence, faite par le vice-président Chris D’Entremont dans la salle vendredi, fait suite à un incident survenu lors du précédent Parlement virtuel, où un député libéral était apparu nu devant la caméra. L’incident a été capturé par un autre député dans une capture d’écran et diffusé dans le monde entier.
William Amos, le député en question, était visible debout, tout nu, derrière un bureau, entre les drapeaux québécois et canadien, ses parties intimes étant cachées par ce qui semblait être un téléphone portable. Il s’est excusé d’avoir été filmé par accident alors qu’il se changeait en vêtements de travail après avoir fait son jogging.
Un mois plus tard, Amos s’est à nouveau excusé après avoir uriné dans une autre réunion parlementaire « sans se rendre compte » qu’il était filmé. Amos ne s’est pas présenté aux dernières élections générales.
Vendredi, le vice-président a conseillé aux députés de ne pas faire de captures d’écran, tout comme ils ne sont pas autorisés à prendre des photos les uns des autres dans la salle des communes.
Les députés ont voté la semaine dernière pour prolonger le Parlement hybride, bien que les conservateurs et le Bloc Québécois s’y soient opposés, se plaignant que lors de la session précédente, les ministres étaient rarement présents physiquement à la Chambre pour répondre aux questions.
Le leader parlementaire du Bloc québécois, Alain Therrien, s’est prononcé contre la prolongation du Parlement virtuel, affirmant que non seulement trop peu de ministres se présentaient en personne, mais que certains députés restaient assis dans leur sous-sol à grignoter tout en votant. Certains ministres « ressemblaient à R2-D2 » en raison de problèmes techniques, a-t-il ajouté.
Le vice-président a rappelé aux députés « que les séances virtuelles sont une extension des procédures de la Chambre et que leur conduite doit respecter nos règles et pratiques, même s’ils participent à distance ».
« Dès qu’un membre se connecte à une séance virtuelle et ouvre sa caméra, il est considéré comme étant, à toutes fins utiles, dans la Chambre », a-t-il déclaré.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 29 novembre 2021.