Les déclarations d’une entreprise de la Colombie-Britannique sur la vente de cocaïne sont « surprenantes », selon Trudeau
Une entreprise du Lower Mainland de la Colombie-Britannique est revenue sur les déclarations faites le mois dernier après avoir reçu l’autorisation de Santé Canada de produire et de vendre de la cocaïne dans des circonstances limitées.
La licence de substances contrôlées approuvée pour Adastra Labs ne permet pas à l’entreprise de Langley de vendre de la cocaïne ou de la psilocybine au grand public, selon une rétractation et une clarification fournies vendredi.
La société est autorisée à produire jusqu’à 250 grammes de cocaïne et 1 000 grammes de psilocybine cette année, mais uniquement à des fins médicales et de recherche, ce qui pourrait signifier la vente des substances à d’autres détenteurs de licence.
Un communiqué de presse datant du 22 février, dans lequel le PDG Michael Forbes a déclaré qu’Adastra Labs évaluerait comment la commercialisation de la cocaïne pour un approvisionnement sûr correspond à son modèle commercial, contient des déclarations « auxquelles il ne faut pas se fier », a déclaré la société mère Adastra Holdings Ltd. dans sa rétractation.
« Pour la cocaïne, en vertu de la licence de distributeur, Adastra Labs n’est autorisé à vendre qu’à d’autres distributeurs agréés dont la cocaïne figure sur leur licence, y compris les pharmaciens, les praticiens, les hôpitaux ou d’autres titulaires de l’exemption (loi sur les drogues et substances contrôlées) à des fins de recherche », ajoute-t-elle.
Adastra Labs n’entreprend actuellement « aucune activité avec de la cocaïne sous licence de distributeur » et consultera le gouvernement provincial avant de le faire, a déclaré la société mère.
Le communiqué de presse précédent a fait sourciller de nombreux membres du gouvernement, y compris le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, et le premier ministre Justin Trudeau, qui ont tous deux déclaré avoir été surpris par la formulation.
Une autre entreprise de la Colombie-Britannique, Sunshine Earth Labs, basée à Victoria, a déjà annoncé qu’elle était autorisée à produire, vendre et distribuer de la cocaïne ainsi que de la MDMA, parfois appelée ecstasy.
La société de biosciences a décrit son objectif comme étant d’apporter « un approvisionnement plus sûr en drogues sur le marché mondial ».
Santé Canada a publié vendredi une déclaration soulignant qu’Adastra Labs et Sunshine Earth Labs ne sont autorisés à traiter des substances contrôlées spécifiques qu’à des « fins médicales et de recherche autorisées. »
« Santé Canada a communiqué avec les deux entreprises pour réitérer les paramètres très étroits de leur licence. Si les exigences strictes ne sont pas respectées, Santé Canada n’hésitera pas à prendre des mesures », indique le communiqué.
L’agence a également noté que l’autorisation de la cocaïne à des fins médicales et de recherche n’est pas nouvelle au Canada, « puisque certaines entreprises ont cette substance sur leur licence depuis plus de 20 ans ».
Le chlorhydrate de cocaïne est parfois utilisé comme anesthésique topique lors de chirurgies et d’autres procédures médicales, selon Santé Canada.
Avec des fichiers de la Presse Canadienne