Les Canadiens se méfient des prix de l’essence et reprennent la route.
Même si les prix de l’essence atteignent des sommets, les Canadiens s’éparpillent dans tout le pays pour vivre de nouvelles expériences de voyage après deux années de demande refoulée.
Beth Potter, directrice de l’Association de l’industrie touristique du Canada, explique que certains vacanciers restent près de chez eux pour faire du camping, des randonnées et des excursions à vélo, tandis que d’autres optent pour des voyages en voiture plutôt que pour des billets d’avion coûteux, alors que le coût du carburant et l’inflation prennent de l’ampleur.
Avec les fermetures en Chine et les restrictions aux frontières dans certains pays, l’analyste de l’aviation Helane Becker dit que les voyages internationaux devraient rester plus bas que les voyages nationaux en 2019, ce qui incite certains opérateurs touristiques à doubler leurs efforts sur les marchés nationaux.
Destination Canada Tours, basé à Vancouver, a augmenté ses offres de circuits d’une journée dans et autour de Vancouver et Victoria, tout en commercialisant de nouvelles escapades plus lointaines pour les Canadiens qui ont épuisé les options proches de chez eux l’été dernier.
Marty Firestone, président de l’assureur Travel Secure, affirme que les obstacles actuels aux voyages comprennent l’engorgement des aéroports causé par un manque de personnel ainsi que l’exigence américaine selon laquelle les passagers aériens doivent présenter un test COVID-19 négatif.
La dernière semaine d’avril a vu près de 460 000 voyageurs atterrir au Canada sur des vols internationaux, soit plus de 17 fois le nombre d’arrivées de la même semaine l’année précédente, mais toujours seulement les deux tiers des niveaux de 2019, selon l’Agence des services frontaliers du Canada.
Ce reportage de la Presse canadienne a été publié pour la première fois le 11 mai 2022.