Le gouvernement Ortega du Nicaragua a exécuté 40 personnes : Groupe de l’ONU
Un groupe de défense des droits de l’homme des Nations Unies a déclaré jeudi que le gouvernement du président nicaraguayen Daniel Ortega a exécuté au moins 40 personnes et a ordonné aux hôpitaux de ne pas soigner les manifestants blessés lors des manifestations antigouvernementales.
Le groupe d’experts des droits de l’homme des Nations unies sur le Nicaragua a déclaré que ces abus constituaient des « crimes contre l’humanité ». Ortega a emprisonné des opposants et mis hors la loi des groupes civiques à la suite des manifestations de 2018, qui, selon lui, faisaient partie d’un complot orchestré par l’étranger pour l’évincer.
Le groupe a présenté son rapport à Genève, en Suisse. Le rapport a également condamné le gouvernement d’Ortega pour avoir déchu 222 opposants de leur nationalité, après qu’ils aient été embarqués à bord d’un avion et envoyés aux États-Unis le mois dernier.
Le gouvernement d’Ortega s’est livré à des « exécutions extrajudiciaires, des détentions arbitraires, des actes de torture et d’autres traitements cruels, inhumains ou dégradants », selon le rapport. Le gouvernement nicaraguayen a refusé de reconnaître le groupe.
Selon le rapport, « entre 70 et 80% des décès (de manifestants) ont été causés par des armes à feu, et la majorité (des blessures) se situaient dans des zones vitales » du corps des manifestants.
Le rapport indique que les personnes impliquées dans les meurtres comprennent le parti Frente Sandinista d’Ortega, son groupe de jeunes, des employés du gouvernement, d’anciens membres de l’armée et même des membres de gangs de rue recrutés par des personnes liées à des responsables de haut rang.
La police et les médecins ont exigé que les proches signent des documents renonçant à leur droit à une autopsie des corps des victimes ou à déposer des plaintes pénales dans le cadre de ces décès.