Le gendarme canadien des entreprises lance une enquête sur Ralph Lauren
L’organisme de surveillance de l’éthique des entreprises d’Ottawa a annoncé l’ouverture d’une enquête sur l’entreprise de mode Ralph Lauren, accusée de recourir au travail forcé dans ses chaînes d’approvisionnement.
Sheri Meyerhoffer, médiatrice canadienne pour les entreprises responsables, estime qu’il n’est pas certain que l’entreprise fasse suffisamment d’efforts pour éliminer les composants liés aux mauvais traitements infligés à la minorité ouïghoure de Chine.
Son rapport indique qu’en réponse à ses questions, Ralph Lauren a insisté sur le fait qu’il s’agit d’une entreprise américaine qui ne fait pas l’objet d’une enquête canadienne, avant de détailler les mesures qu’elle a prises pour prévenir les mauvais traitements.
Mme Meyerhoffer a également demandé à la société minière GobiMin, basée à Toronto, d’améliorer ses politiques afin de prévenir le recours éventuel au travail forcé dans ses chaînes d’approvisionnement.
Les quatre premières évaluations annoncées par le médiateur concernent la région chinoise du Xinjiang, où vit la majeure partie de la population ouïghoure du pays et où Pékin insiste sur le fait qu’elle n’a jamais autorisé le recours au travail forcé.
Les rapports d’aujourd’hui marquent les troisième et quatrième évaluations initiales du médiateur, qui concernent toutes la région chinoise du Xinjiang.
Le bureau de Meyerhoffer a été ouvert en 2018, et les critiques disent qu’il n’a pas les outils nécessaires pour être efficace, comme la possibilité d’exiger des documents et des témoignages.
La Presse canadienne a contacté Ralph Lauren et GobiMin pour obtenir des commentaires.[196