Leo DiCaprio s’exprime sur le différend concernant l’oléoduc de la Colombie-Britannique alors que des journalistes sont libérés après leur arrestation.
Deux journalistes ont été libérés trois jours après leur arrestation alors qu’ils couvraient un différend sur un pipeline en Colombie-Britannique qui a attiré l’attention de l’acteur hollywoodien Leonardo DiCaprio.
Les journalistes ont été arrêtés alors qu’ils couvraient l’application par la GRC d’une injonction contre des manifestants dans le nord de la Colombie-Britannique.
Ils ont été libérés lundi par un juge de la Cour suprême de la Colombie-Britannique à la condition qu’ils se présentent à nouveau devant le tribunal en février. Ils doivent également se conformer aux mêmes conditions que celles auxquelles sont soumis les manifestants, décrites dans une injonction accordée à Coastal GasLink par le même juge il y a près de deux ans.
La police montée a déclaré vendredi que deux personnes ont été arrêtées sur le site pour avoir refusé de quitter ce qu’ils ont appelé dans un communiqué « des structures ressemblant à des bâtiments », et que ces personnes « se sont ensuite identifiées comme des journalistes indépendants ».
Dans un communiqué publié lundi, le commissaire adjoint de la GRC de la Colombie-Britannique, Eric Stubbs, a déclaré que la police comprenait le « rôle constitutionnel important » des médias et que la relation entre la GRC et les journalistes était « fondée sur le respect mutuel et le professionnalisme ».
Il a ajouté que les deux personnes arrêtées n’ont pas été détenues dans l’exercice de leurs fonctions, qu’on ne leur a pas refusé l’accès à la zone et qu’on ne leur a pas demandé de rester à un endroit précis pendant les opérations de contrôle.
Stubbs a déclaré qu’ils faisaient partie d’un groupe de 11 personnes qui ont été informées qu’elles violaient l’injonction et qu’elles ne se sont pas identifiées comme journalistes pendant une période de 60 minutes au cours de laquelle l’injonction a été lue et les manifestants ont eu la possibilité de partir.
Il a déclaré qu’ils ne se sont identifiés que lorsque les arrestations ont commencé, et qu’à ce moment-là ils ont été placés en détention jusqu’à ce qu’ils puissent comparaître devant un juge, conformément à l’ordonnance d’injonction.
Ils étaient parmi les 20 personnes qui ont comparu devant le tribunal de Prince George lundi.
Stubb a déclaré que la GRC s’attend à ce que les membres des médias s’identifient dès que possible, et a décrit le protocole dans ces cas, y compris que la présence des journalistes ne doit pas interférer avec ceux qui cherchent à faire respecter la loi, ou prendre des mesures qui pourraient être considérées comme aidant ou encourageant les manifestants.
Les arrestations ont été effectuées dans une zone non loin d’un site de forage pour un gazoduc en construction, et ont eu lieu en même temps que l’arrestation de plusieurs membres du clan Gidimt’en.
Lundi, l’acteur DiCaprio a partagé sur Twitter un message du clan, exprimant son soutien aux opposants au gazoduc.
« Après avoir mis en place un blocus pour protéger leurs terres, leur communauté et leurs sources sacrées Wedzin Kwa contre le projet de gazoduc de fracturation de Coastal GasLink, la nation Wet’suwet’en a été confrontée à des raids militarisés de la GRC. Nous devons protéger les droits des défenseurs des terres », a-t-il écrit.
Le clan est l’un des cinq de la nation Wet’suwet’en. Ses membres avaient installé des barrages le long d’une route des services forestiers au début du mois. La route a été dégagée jeudi, selon la GRC.
L’opposition des chefs héréditaires Wet’suwet’en au tracé de l’oléoduc de 670 kilomètres a provoqué des rassemblements et des blocages de voies ferrées dans tout le Canada au début de l’année dernière, alors que le conseil élu de la Première nation Wet’suwet’en et d’autres dans la région ont accepté le projet.
Avec des fichiers de la Presse Canadienne