Le coquelicot a 100 ans : 8 choses que vous ne savez peut-être pas sur le symbole du souvenir

TORONTO — À l’approche du jour du Souvenir, les coquelicots sont en pleine floraison et les Canadiens portent la petite fleur rouge en hommage à ceux qui ont combattu pour le pays.
En novembre, les Canadiens commémorent également autre chose. Le coquelicot est depuis 100 ans un symbole du souvenir au Canada. Adopté pour la première fois le 6 juillet 1921 à la suite de la Première Guerre mondiale, le coquelicot continue d’être porté en l’honneur des millions de Canadiens qui ont servi et continuent de servir le Canada en temps de guerre, de conflit et de paix.
Malgré sa longue histoire, il existe une foule de faits fascinants sur cette fleur qui ne vous sont peut-être pas familiers. Voici huit choses que vous ne connaissez peut-être pas sur le coquelicot.
1. L’utilisation du coquelicot comme symbole du souvenir a été inspirée par un poème.
Bien que beaucoup connaissent le poème de John McCrae, c’est ce poème qui a inspiré l’utilisation du coquelicot comme symbole du souvenir au Canada et dans le Commonwealth. McCrae, un lieutenant-colonel de Guelph, en Ontario, a servi comme médecin militaire pendant la Première Guerre mondiale. Il a écrit ce poème en mai 1915, à la suite de la mort d’un camarade soldat.
2. Les coquelicots ont poussé sur les champs de bataille à cause des décombres.
« Au champ d’honneur, les coquelicots s’envolent », c’est ainsi que commence le célèbre poème. Mais saviez-vous que les coquelicots poussaient sur les champs de bataille à cause des débris qui restaient ? Les bombardements d’artillerie pendant la Première Guerre mondiale ont laissé des restes fragmentés sur les champs. La chaux contenue dans les décombres a agi comme un engrais pour les coquelicots, leur permettant de pousser. C’est ainsi que les fleurs se sont répandues en Europe, notamment dans des pays comme la France et la Belgique. Une fois que les coquelicots ont fini d’absorber la chaux, ils ont commencé à disparaître.
3. Le coquelicot a longtemps été le symbole du sommeil et de la mort.
Selon la mythologie grecque et romaine, les coquelicots étaient souvent placés sur les pierres tombales pour représenter le sommeil éternel. Certains pensaient même que la couleur rouge vif garantissait la résurrection après la mort. Des coquelicots ont également été découverts dans la tombe du roi Toutankhamon lorsqu’il a été enterré vers 1324 avant J.-C. Les fleurs apparaissaient sur des bijoux comme son collier, ainsi que sur des meubles. Dans l’Égypte ancienne, le coquelicot était un symbole d’Osiris, le dieu des morts.
4. Tous les coquelicots ne sont pas rouges.
En fait, ils existent dans de nombreuses couleurs comme l’orange, le jaune, le rose, le blanc et même le bleu.
5. Les coquelicots se portent sur le côté gauche.
Que ce soit sur un revers, un col ou une poitrine, les coquelicots sont portés sur le côté gauche. C’est pour qu’il reste aussi près du cœur que possible.
6. Les coquelicots peuvent être portés à tout moment de l’année.
Selon Anciens Combattants Canada, les coquelicots peuvent être portés lors d’activités commémoratives tout au long de l’année, et non seulement le jour du Souvenir. La Légion royale canadienne affirme que les coquelicots peuvent également être portés lors des funérailles d’un ancien combattant, des services commémoratifs et des anniversaires de batailles importantes, comme la crête de Vimy
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7. Les coquelicots sont utilisés pour fabriquer de la morphine.
Les graines de pavot ne contiennent pas d’opium en elles-mêmes, mais lorsqu’elles sont récoltées, il est possible qu’elles soient recouvertes de cette substance ou qu’elles l’absorbent. Le latex laiteux contenu dans chaque graine non mûre est l’ingrédient clé qui est ensuite utilisé pour créer la morphine, un analgésique très connu.
8. Le coquelicot en tant que symbole du souvenir au Canada a commencé avec une femme française.
Inspirée par le célèbre poème de McCrae, c’est une femme nommée Madame Anna Guerin qui a persuadé l’Association des anciens combattants de la Grande Guerre de l’époque d’adopter le coquelicot comme symbole du souvenir. La dame française du coquelicot a elle-même fondé une association caritative pour aider à reconstruire les régions de France détruites par la Première Guerre mondiale. Elle fabriquait des coquelicots en tissu et les vendait afin de recueillir des fonds pour répondre aux besoins des anciens combattants et des personnes les plus touchées par la guerre. L’idée a été adoptée au Canada le 6 juillet 1921.