La variole du singe au Québec : Les autorités sont prêtes à vacciner dès vendredi
Le Québec est prêt à vacciner les personnes qui ont été en contact étroit avec la variole du singe dès vendredi.
« Il s’agit d’une grave épidémie de monkeypox », a déclaré le directeur intérimaire de la santé publique du Québec, le Dr Luc Boileau. « Nous avons 25 cas qui ont été confirmés et il y a d’autres cas, probablement 20 à 30 cas, qui sont sous enquête jusqu’à présent. »
Il y a au moins un cas chez une personne âgée de moins de 18 ans. Elle est actuellement en isolement et les responsables de la santé publique disent qu’ils ne prévoient pas de révéler beaucoup plus d’informations sur ce cas particulier.
Mme Boileau s’est exprimée jeudi matin sur le nombre croissant de cas de variole du singe dans la province, accompagnée de la Dre Geneviève Bergeron, médecin-hygiéniste et infectiologue à la Santé publique de Montréal, et de la Dre Caroline Quach, microbiologiste et infectiologue à l’hôpital Sainte-Justine.
Mardi, l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a livré au Québec une petite quantité de la Réserve nationale stratégique d’urgence (RNSU) du Canada afin de renforcer son plan d’intervention.
La province indique qu’elle fournira une dose du vaccin aux personnes qui ont été en contact étroit avec une personne infectée.
« La recommandation est de l’administrer quatre jours après l’exposition, avec une certaine flexibilité jusqu’à 14 jours », explique M. Quach. « Si le contact a été continu ou intermittent, nous donnons une période de fenêtre de quatre jours après la dernière exposition. »
Boileau encourage toute personne présentant des symptômes à consulter immédiatement un professionnel de la santé et à suivre les mesures de santé publique, telles que le port d’un masque et le recouvrement des plaies.
« Restez le plus isolé possible. C’est ce qui comptera pour lutter contre la contagion », a-t-il déclaré. « Évitez tout contact avec les personnes immunodéprimées, ainsi qu’avec les femmes enceintes ».
Il note que la situation est sérieuse mais qu’elle ne devrait pas atteindre des niveaux d’infection similaires à ceux de COVID-19.
La santé publique de Montréal note qu’aucune des personnes touchées n’est gravement malade et que le risque posé par la variole du singe est faible.
Les médecins disent qu’ils ne savent pas encore comment le virus s’est introduit dans la communauté au Québec, mais que cela pourrait être lié à des voyages dans d’autres pays.
« Nous ne faisons pas de commentaires sur des situations spécifiques », a déclaré M. Bergeron lorsqu’on lui a demandé si la santé publique prévoyait de révéler les lieux de l’éclosion. « Nous aimerions assurer à la population que nous sommes conscients et que nous faisons ce qui doit être fait. »
dérivant de la même famille que la variole, que l’Organisation mondiale de la santé a déclaré éradiquée en 1980.
La variole du singe ne se transmet généralement pas facilement d’une personne à l’autre, généralement par un contact étroit et prolongé avec des gouttelettes respiratoires, des fluides corporels ou les plaies d’une personne infectée.
Elle est généralement plus bénigne que la variole et peut provoquer de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, de l’épuisement, des ganglions lymphatiques enflés et des plaies.
Le Québec a signalé la semaine dernière.