La plupart des travailleurs américains et canadiens ne peuvent pas se déconnecter pendant leurs vacances : sondage
Une étude récente menée par ELVTR, une plateforme d’éducation en ligne basée aux États-Unis, révèle qu’une majorité de travailleurs américains et canadiens (68 %) ne peuvent s’empêcher de participer à des activités liées au travail pendant leurs vacances.
L’étude suggère que ce comportement sacrifie non seulement les temps d’arrêt dont les travailleurs ont tant besoin, mais affecte également leur santé mentale.
L’étude, qui a impliqué 2 300 travailleurs du Canada et des États-Unis, a révélé que plus des deux tiers des travailleurs canadiens continuent de travailler pendant les vacances et que 46 % d’entre eux ont du mal à s’éteindre pendant leurs temps d’arrêt.
Parmi les personnes impliquées dans l’enquête, 57% ont déclaré qu’elles se sentaient anxieuses si elles ne vérifiaient pas leurs e-mails professionnels pendant leur absence.
Dans le sondage en ligne, 73 % des travailleurs canadiens et américains ont admis se sentir coupables de travailler pendant leurs vacances et, d’autre part, 41 % ont déclaré se sentir coupables s’ils choisissaient de ne pas travailler pendant leur temps libre.
Selon les résultats de l’enquête, un travailleur sur cinq a été invité par son patron ou un membre de son équipe à consulter ses e-mails pendant ses vacances, tandis que 25% ont été bombardés de SMS liés au travail pendant leur absence. 28 % supplémentaires ont déclaré être dérangés par des e-mails liés au travail pendant leur pause, et 8 % via des réseaux sociaux ou des appels téléphoniques pendant leur pause.
«De manière alarmante, les travailleurs sont poussés au bord du gouffre, beaucoup sacrifiant leurs vacances et leurs temps d’arrêt bien mérités au nom de la productivité.» Le co-fondateur et PDG d’ELVTR, Roman Peskin, a déclaré dans un communiqué de presse. « Il est grand temps d’appuyer sur le bouton ‘pause’ dans cette course acharnée. »
L’enquête a également révélé que 35 % des employés au Canada et aux États-Unis s’attendaient implicitement à travailler pendant leur temps libre et que cette pression tacite conduit souvent à un sentiment de culpabilité chez 41 % des travailleurs s’ils choisissent de ne pas travailler. Un autre 45 pour cent des travailleurs ont déclaré qu’ils dérangeaient leurs partenaires ou compagnons de voyage en s’engageant dans des activités liées au travail pendant les vacances.
La tendance à l’intrusion au travail va au-delà du fait que les travailleurs sont dérangés pendant leurs propres vacances, car l’enquête a révélé qu’un travailleur sur quatre a admis avoir dérangé ses collègues en vacances en envoyant des e-mails (12 %), des SMS (10 %), des appels téléphoniques et les médias sociaux. (quatre pour cent).
Les résultats de l’enquête indiquent que la récession et le ralentissement économique ont eu une incidence sur la durée des vacances de nombreux travailleurs canadiens. Par exemple, 37 % des Canadiens interrogés prennent moins de congés, tandis que 20 % ne peuvent pas du tout prendre de vacances en raison d’un manque de personnel à la suite de licenciements dans l’entreprise.
Parmi ceux qui choisissent de travailler pendant leurs vacances, la principale raison, comme l’indiquent 37 % des répondants, est le manque de quelqu’un à qui déléguer leur travail, tandis que 8 % disent avoir peur de perdre leur emploi.
Méthodologie
Les chercheurs d’ELVTR ont interrogé 2 300 travailleurs âgés de plus de 18 ans, dont 1 800 aux États-Unis et 500 au Canada. L’étude comprend tous les sexes, ethnies et tranches d’âge.
Le reportage de cette histoire a été payé par le biais du projet Afghan Journalists in Residence financé par Meta.