La forte demande de maisons individuelles est soutenue par une étude montrant que le risque de décès lié au COVID-19 est plus élevé dans les appartements.
Une étude a examiné les taux de mortalité dans les résidences privées au Canada pendant la première vague du COVID-19.
Les résultats expliquent pourquoi la forte demande de maisons unifamiliales pendant la pandémie était logique.
La recherche de Statistique Canada a montré qu’à l’échelle nationale, les taux de mortalité associés aux personnes vivant en appartement étaient plus de deux fois supérieurs à ceux des personnes résidant dans des maisons individuelles.
En outre, l’étude a indiqué que les personnes vivant dans des ménages plus grands étaient généralement plus à risque de mourir de COVID-19.
La recherche a montré qu’à l’échelle nationale, il y avait neuf décès associés au COVID-19 pour une population de 100 000 habitants parmi les personnes vivant dans des résidences unifamiliales.
Pour les personnes vivant dans des tours d’habitation, le taux de mortalité était de 22 pour 100 000.
Fei-Ju Yang et Nicole Aitken de Statistique Canada ont examiné les décès attribuables au COVID-19 depuis le début de l’année 2021 jusqu’au 4 juillet.
Leur étude s’intitule « Les personnes vivant dans des appartements et des ménages plus grands avaient un risque plus élevé de mourir du COVID-19 pendant la première vague de la pandémie », et a été publiée en avril 2021.
Bien que les travaux couvrent une échelle nationale, le rapport ne cite pas de chiffres particuliers pour la Colombie-Britannique. Toutefois, il a mis en évidence deux autres grandes provinces du pays à titre d’illustration.
Par exemple, au Québec, les personnes vivant dans des tours d’habitation avaient un taux de mortalité par COVID-19 presque 2,5 fois plus élevé que celles vivant dans des maisons individuelles. C’est 63 pour 100 000 contre 27 pour 100 000, respectivement.
En Ontario, les taux de mortalité par COVID-19 étaient presque deux fois plus élevés pour les personnes vivant dans des tours d’habitation. Cela se traduit par 16 pour 100 000 contre 9 pour 100 000 dans les maisons individuelles.
En outre, Yang et Aitken ont expliqué pourquoi les personnes appartenant à des ménages plus grands étaient plus exposées au risque de mourir à cause du nouveau coronavirus.
« Cela peut être dû au fait que les ménages plus grands ont plus de points de contact potentiels avec le virus ou que les options d’auto-isolation au sein de la maison sont réduites si quelqu’un tombe malade », ont écrit les chercheurs.
L’étude indique que le taux de mortalité lié au COVID-19 au Canada chez les personnes vivant seules était de 15 pour 100 000. En revanche, le taux pour les personnes vivant dans un foyer de cinq personnes ou plus était de 17 pour 100 000.
Les chercheurs ont écrit que « la distanciation sociale peut être un défi pour les personnes qui partagent un logement, surtout si l’espace est petit ou si de nombreuses personnes vivent dans le même espace ».
Yang et Aitken ont également déclaré que les différences dans les taux de mortalité pouvaient être observées « au-delà du type de logement non couvert par cette étude ».
Les chercheurs de Statistique Canada faisaient référence à des facteurs socio-économiques, tels que la disparité économique.
Yang et Aitken ont noté que le revenu médian des ménages après impôt varie selon le type de logement.
Pour les résidents de maisons individuelles, il était de 76 782 $. Les personnes vivant dans des tours d’habitation ont un revenu médian après impôt plus faible de 42 323 $.